le 7/10/2009 AJ avec Destination santé
Personne ne s'en plaint, c'est toujours le calme plat sur le front de la pandémie grippale en France. Même si le virus A (H1N1) est, selon le réseau des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG), "présent dans toutes les régions métropolitaines, prêt à provoquer une vague épidémique" et qu'il représente à ce jour, "la quasi-totalité des virus grippaux circulants". Par ailleurs, de nombreux autres virus respiratoires non grippaux - type rhinovirus - voyageraient dans toute la France.
Dans son bulletin hebdomadaire, l'Institut de veille sanitaire (InVS) précise que "le recours aux soins en médecine de ville pour grippe clinique et infections respiratoires aiguës est stable". Le réseau Sentinelles évoque, lui, une "activité épidémique modérée".
La semaine dernière, l'incidence des syndromes grippaux en consultation de médecine générale a été estimée à 217 cas pour 100.000 habitants, au-dessus du seuil épidémique fixé à 102 cas pour 100.000. Au total, 17 régions métropolitaines avaient dépassé ce seuil. L'activité la plus forte a été enregistrée en Champagne-Ardenne (539 cas pour 100.000), suivie du Nord-Pas-de-Calais (415), du Poitou-Charentes (340) et de Rhône-Alpes (329). Au total, 500.000 personnes ont consulté leur généraliste pour un syndrome grippal, au cours des quatre dernières semaines en France.
Au niveau international, "la fin de la vague épidémique se confirme dans l'hémisphère Sud" poursuit l'InVS. Ce dernier ajoute toutefois ne pas "disposer de données fiables pour qualifier la situation en Inde et en Chine continentale". Il semble enfin que le virus se répande dans certains pays d'Afrique de l'Est. Ainsi, le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations unies fait état de plusieurs centaines de cas confirmés au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
D'autre part, les parents d'enfants infectés par la grippe A (H1N1) ont bien du mal à obtenir, chez un pharmacien, le Tamiflu (oseltamivir) prescrit par leur médecin. Hier, la rédaction de Destination santé a contacté dix officines à Bordeaux, Montpellier, Marseille, Strasbourg, Lyon, Lille, Clermont-Ferrand ou leur région... Aucune n'était en mesure de délivrer l'ordonnance prescrite à un enfant de 4 ans. Et la moitié invoquaient une "rupture de stock" - dont il est avéré qu'elle n'existe pas. Comment expliquer cette situation ubuesque ?
À ce jour, il est exact que les 22.000 officines françaises ne disposent pas de la forme pédiatrique - nécessaire pour prendre en charge la grippe chez les enfants de plus d'un an - de l'antiviral de référence contre le virus A (H1N1). La faute en incombe aux autorités du médicament, qui ont sans doute péché par manque de clarté. Leurs recommandations aux pharmaciens, mal comprises par ces derniers, les ont placées dans une position inconfortable.
Dans une lettre adressée le 29 septembre dernier aux professionnels de santé, Roselyne Bachelot précisait que les médicaments antiviraux prescrits par le médecin étaient "disponibles en pharmacie d'officine à l'exception des formes pédiatriques, dont le circuit de distribution est, pour le moment, réservé au secteur hospitalier". Cette formulation explique pourquoi, sur le terrain, les pharmaciens ont été si rétifs à délivrer du Tamiflu à un enfant.
"Je ne peux pas faire de préparation pédiatrique à partir de la forme adulte", a confié un pharmacien de Clermont-Ferrand. Même argument à Bordeaux, "je ne fais pas de préparation". Ou encore, dans une officine de Montpellier, "vous devez aller à l'hôpital, nous n'avons pas de forme pédiatrique et nous n'avons pas le droit d'en préparer".
Au cours d'une conférence de presse sur l'organisation de la chaîne du médicament face à la pandémie de grippe, cette information a été confirmée par Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'ordre des pharmaciens. "Il est strictement interdit de déconditionner un médicament adulte pour le préparer en forme pédiatrique. Pour autant, la priorité, ce sont les patients, donc face à ces demandes, le pharmacien doit pouvoir procéder à une préparation pédiatrique , sinon, c'est ingérable face à l'angoisse des parents."
Cette situation illustre l'impréparation du dispositif gouvernemental. Selon Isabelle Adenot, il devrait y être rapidement porté remède. "Dans quelques jours, le gouvernement devrait, par décret, autoriser les pharmaciens à procéder à ce type de déconditionnement." En attendant, les parents sont démunis...
Personne ne s'en plaint, c'est toujours le calme plat sur le front de la pandémie grippale en France. Même si le virus A (H1N1) est, selon le réseau des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG), "présent dans toutes les régions métropolitaines, prêt à provoquer une vague épidémique" et qu'il représente à ce jour, "la quasi-totalité des virus grippaux circulants". Par ailleurs, de nombreux autres virus respiratoires non grippaux - type rhinovirus - voyageraient dans toute la France.
Dans son bulletin hebdomadaire, l'Institut de veille sanitaire (InVS) précise que "le recours aux soins en médecine de ville pour grippe clinique et infections respiratoires aiguës est stable". Le réseau Sentinelles évoque, lui, une "activité épidémique modérée".
La semaine dernière, l'incidence des syndromes grippaux en consultation de médecine générale a été estimée à 217 cas pour 100.000 habitants, au-dessus du seuil épidémique fixé à 102 cas pour 100.000. Au total, 17 régions métropolitaines avaient dépassé ce seuil. L'activité la plus forte a été enregistrée en Champagne-Ardenne (539 cas pour 100.000), suivie du Nord-Pas-de-Calais (415), du Poitou-Charentes (340) et de Rhône-Alpes (329). Au total, 500.000 personnes ont consulté leur généraliste pour un syndrome grippal, au cours des quatre dernières semaines en France.
Au niveau international, "la fin de la vague épidémique se confirme dans l'hémisphère Sud" poursuit l'InVS. Ce dernier ajoute toutefois ne pas "disposer de données fiables pour qualifier la situation en Inde et en Chine continentale". Il semble enfin que le virus se répande dans certains pays d'Afrique de l'Est. Ainsi, le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations unies fait état de plusieurs centaines de cas confirmés au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
D'autre part, les parents d'enfants infectés par la grippe A (H1N1) ont bien du mal à obtenir, chez un pharmacien, le Tamiflu (oseltamivir) prescrit par leur médecin. Hier, la rédaction de Destination santé a contacté dix officines à Bordeaux, Montpellier, Marseille, Strasbourg, Lyon, Lille, Clermont-Ferrand ou leur région... Aucune n'était en mesure de délivrer l'ordonnance prescrite à un enfant de 4 ans. Et la moitié invoquaient une "rupture de stock" - dont il est avéré qu'elle n'existe pas. Comment expliquer cette situation ubuesque ?
À ce jour, il est exact que les 22.000 officines françaises ne disposent pas de la forme pédiatrique - nécessaire pour prendre en charge la grippe chez les enfants de plus d'un an - de l'antiviral de référence contre le virus A (H1N1). La faute en incombe aux autorités du médicament, qui ont sans doute péché par manque de clarté. Leurs recommandations aux pharmaciens, mal comprises par ces derniers, les ont placées dans une position inconfortable.
Dans une lettre adressée le 29 septembre dernier aux professionnels de santé, Roselyne Bachelot précisait que les médicaments antiviraux prescrits par le médecin étaient "disponibles en pharmacie d'officine à l'exception des formes pédiatriques, dont le circuit de distribution est, pour le moment, réservé au secteur hospitalier". Cette formulation explique pourquoi, sur le terrain, les pharmaciens ont été si rétifs à délivrer du Tamiflu à un enfant.
"Je ne peux pas faire de préparation pédiatrique à partir de la forme adulte", a confié un pharmacien de Clermont-Ferrand. Même argument à Bordeaux, "je ne fais pas de préparation". Ou encore, dans une officine de Montpellier, "vous devez aller à l'hôpital, nous n'avons pas de forme pédiatrique et nous n'avons pas le droit d'en préparer".
Au cours d'une conférence de presse sur l'organisation de la chaîne du médicament face à la pandémie de grippe, cette information a été confirmée par Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'ordre des pharmaciens. "Il est strictement interdit de déconditionner un médicament adulte pour le préparer en forme pédiatrique. Pour autant, la priorité, ce sont les patients, donc face à ces demandes, le pharmacien doit pouvoir procéder à une préparation pédiatrique , sinon, c'est ingérable face à l'angoisse des parents."
Cette situation illustre l'impréparation du dispositif gouvernemental. Selon Isabelle Adenot, il devrait y être rapidement porté remède. "Dans quelques jours, le gouvernement devrait, par décret, autoriser les pharmaciens à procéder à ce type de déconditionnement." En attendant, les parents sont démunis...
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