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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Loratadine10 Jeu 18 Aoû 2011, 17:35


    Les traitements non médicamenteux du diabète de type 2



    La réduction pondérale et la pratique régulière d'une activité physique (adaptée et contrôlée) ont un effet favorable prouvé sur l'insulinorésistance.

    Le diabète étant un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, il faut corriger tous les facteurs de risques cardiovasculaires:

    · arrêt du tabac

    · lutte contre l'hypercholestérolémie

    · lutte contre l'obésité

    Les traitements médicamenteux du diabète :


    · L'objectif thérapeutique est de normaliser la glycémie pour prévenir les complications.

    · Prendre les médicaments du diabète tous les jours, régulièrement.

    Attention à l'automédication
    Ne prenez que les traitements prescrits par votre médecin traitant ou par votre diabétologue car un diabète équilibré peut vite se déséquilibrer par des médicaments ou simplement par votre alimentation ou par la prise d'alcool.



    Diabète de type I: Insulinothérapie.

    Dans 25% des cas, l'insulinothérapie précoce et intensive induit une levée de la glucotoxicité avec rémission partielle ou totale de la maladie.

    Diabète de type II:

    Une diététique adaptée représente le socle fondamental du traitement.

    Des mesures hygiéno-diététiques sont mises en place. Objectif: atteindre un taux d'HbA1C<6%. Si après 6 mois, ces mesures ont été insuffisantes, on passe au traitement antidiabétique.

    · Antidiabétiques. Commencer par une monothérapie. L'efficacité du traitement est évaluée par le dosage en hémoglobine glyquée ( N<6%).Une bi thérapie, puis tri thérapie sont proposés en cas de non normalisation de l'HbA1C après 6 mois de chaque traitement.





    Antidiabétiques, stratégie thérapeutique après 6 mois de monothérapie en fonction du dosage de l'H1bA1C
    Bi thérapie

    HbA1C>6
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Metformine +inhibiteur de glucosidase

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Metformine + sulfamide hypoglycémiant

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Metformine + repaglinide

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Metformine + glitazone

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] sulfamide hypoglycémiant + glitazone en cas de non tolérance à la metformine
    Tri thérapie HbA1C>7
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Metformine + sulfamide hypoglycémiant + glitazone

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] insuline+ antidiabétiques oraux





    · Insulinothérapie est proposée en cas d'échec des antidiabétiques oraux en cas de diabète de type II évolué ou systématiquement en cas de grossesse.



    · Tous les antidiabétiques oraux sont contre-indiqués pendant la grossesse et l'allaitement; il faut passer à l'insulinothérapie pendant cette période.
    Situations particulières de traitement

    Diabète et grossesse Chez la femme diabétique avant sa grossesse et traitée par antidiabétiques oraux, le traitement sera modifié. Ces derniers sont formellement contre-indiqués en cas de grossesse. Un relai par insulinothérapie est proposé. La prescription d'un lecteur de glycémie permettra de contrôler régulièrement sa glycémie et d'ajuster le traitement par insuline


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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Re: Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Loratadine10 Jeu 18 Aoû 2011, 18:08


    Insulinothérapie

    L'insuline, seul médicament du diabète de type I est une hormone hypoglycémiante et anabolisante favorisant la pénétration intracellulaire du glucose et du potassium. La présentation simple en stylo permet une injection très facile et quasi indolore avec un dosage uniformisé à 100 UI/ml. Les besoins quotidiens en insuline varient entre 0,5 et 1UI/kg/jour. Ces besoins varient selon l'activité physique, l'état général (pathologie, fièvre, stress...). Divers schémas d'injection existent, comportant de 2 à 4 injections par jour. Le schéma le plus fréquent consiste à injecter chaque jour une insuline lente et une insuline rapide (ou très rapide) au moment des 3 repas. La pompe à insuline est une alternative (7% des patients aujourd'hui en France). Cette pompe à insuline peut être débranchée 1 heure ou 2 pour faire du sport, prendre une douche...

    Les différentes catégories d'insulines humaines




    Les insulines lentes
    Les insulines semi-lentes ou intermédiaires
    Les insulines rapides
    les insulines ultrarapides
    Nom de l'insuline
    Insuline Detemir: Levemir®, Insuline Glargine: Lantus®
    Umuline® NPH, Insulatard®, Insuman® Basal, Orgasuline®
    Umuline® rapide, Actrapid®, Insuman® rapide, Orgasuline®
    Insuline Asparte Novorapid®, insuline lispro Humalog®, Insuline Glulisine Apidra®
    Temps d'action
    1 à 2 heures
    45mn à 1heure
    30mn
    5 à 10mn
    Pic d'activité maximale
    cinétique plate
    2 à 8 heures
    1h30 à 2 heures
    1 heure
    Durée d'action
    20 à 24 heures
    10 à 16 heures
    4 à 6 heures
    2 à 3 heures
    Quand et comment l'injecter?


    2O à 30mn avant les repas en IV, IM ou SC




    C
    omment bien pratiquer ses injections d'insuline?



    · Disposer toujours d'un stylo de rechange

    · Conserver les insulines au réfrigérateur entre +2°C et +8°C avant la première utilisation et ensuite à température ambiante <25°C pendant 28jours. Ne pas la réfrigérer en cours d'utilisation.

    · Se laver les mains selon la technique décrite dans "prévention des infections". Aucune désinfection préalable n'est nécessaire à l'injection, une bonne hygiène corporelle suffit.

    · Changer l'aiguille à chaque nouvelle injection

    · Vérifier l'apparence de l'insuline rapide (limpide et incolore) ou remettre en suspension les insulines laiteuses (NPH, mélanges) en roulant le stylo entre les paumes des mains pendant 10 fois et en agitant ensuite lentement le stylo encore 10 fois. Contrôler visuellement que l'insuline paraisse bien homogène.

    · Purger le stylo avant chaque injection d'insuline (la première fois seulement avant injection d'exénatide). Cela permet d'éliminer les bulles d'air et de vérifier le bon fonctionnement du système

    · Injecter les insulines strictement par voie sous-cutanée (en cas d'injection dans le muscle, l'action de l'insuline est accélérée (7 fois plus rapide) et peut provoquer des hypoglycémies et des douleurs) en utilisant des aiguilles adaptées à l'épaisseur du tissu sous-cutané. La taille de l'aiguille varie en fonction du site d'injection mais aussi en fonction du volume à injecter. Chaque zone d’injection a une vitesse de résorption d’insuline spécifique. C’est pourquoi il est important d’adapter la zone d’injection au type d’insuline.





    Choix de la zone d'injection d'insuline en fonction du type d'insuline

    La zone d'injection est déterminée par le type d'insuline à injecter.

    Les insulines lentes sont à injecter au niveau des cuisses et des fesses, les insulines intermédiaires au niveau des épaules et les insulines rapides sont à injecter au niveau du ventre


    Conservez la même zone à la même heure

    Pour une meilleure reproductibilité de l’action de la plupart des insulines et une bonne organisation des injections, gardez toujours “les mêmes zones aux mêmes heures d’injection” (ex : l’injection du soir toujours dans les cuisses), en espaçant de 2 travers de doigts à chaque injection afin de diminuer le risque de lipodystrophies (bosses ou creux ou zones dures au niveau de la peau)
    Choix de la taille de l'aiguille à utiliser pour l'injection d'insuline
    4mm, 5mm
    8mm
    12,7mm
    volume à injecter <30 UI
    30UI< volume à injecter <50 UI
    volume à injecter >50 UI
    Bras, cuisses (tissus cutané plus fin)
    Bras, cuisses, abdomen, fesses
    Abdomen, fesses
    Pas de pli cutané recommandé
    Pli cutané recommandé afin d'éviter l'injection intra-musculaire
    Attention ne jamais injecter directement dans le muscle car l'insuline se distribue 7 fois plus vite dans l'organisme: risque d'hypoglycémie graves!



    · Éviter de masser le point d'injection et d'injecter dans une région du corps risquant de subir une activité musculaire intense dans les heures suivantes. A la fin de l'injection, compter jusqu'à 10 avant de retirer l'aiguille afin de garantir la complète délivrance (5 secondes seulement pour l'exénatide).

    · Respecter les doses d'insuline retard et adapter les doses d'insuline rapide selon les résultats des analyses d'urine et des glycémies capillaires.

    · Avoir toujours sur soi de l'insuline d'action rapide.

    · Ne pas laisser l'aiguille sur le stylo après utilisation pour éviter: l'entrée d'air (apparition de bulles d'air), la fuite d'insuline (dosage faussé), le bouchage de l'aiguille par cristallisation de l'insuline.

    · Jeter les aiguilles dans un container à aiguilles spécifique (collecteur sécurisé).

    Comment conserver l’insuline

    · L'insuline qui n'est pas encore utilisée doit être conservée entre +2 et °8°C. Utiliser des sacs isothermes pour le voyage, sans placer l'insuline contre le pack réfrigérant.

    · Après ouverture, l'insuline se conserve à température ambiante, entre 0 et 30°C.

    · Au dessous de 0°C, elle se dénature et perd de son activité

    · A la chaleur, elle perd 10% de son activité en 10 semaines à 37°C par exemple.
















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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Re: Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Loratadine10 Jeu 18 Aoû 2011, 18:15


    Les antidiabétiques

    Les Biguanides

    Metformine (Glucophage®, Stagid®)



    La Metformine potentialise l'action de l'insuline au niveau des tissus (surtout les muscles squelettiques) et inhibe la néoglucogenèse hépatique. Au niveau cellulaire, la metformine augmente la captation du glucose par le tissu musculaire et adipeux et retarde l'absorption intestinale du glucose. C'est le traitement de première intention. La Metformine n'expose pas au risque d'hypoglycémie sauf en cas d'insuffisance rénale.

    En plus de ces actions, la metformine a un effet favorable sur le métabolisme lipidique, en réduisant le cholestérol total, le LDL cholestérol et le taux des triglycérides. Par son effet anorexigène, elle permet de réduire la surcharge pondérale. C'est pourquoi , il est utilisé en première intention chez les diabétiques de type 2 en cas de surcharge pondérale.



    Effets indésirables: Perturbation du goût, troubles digestifs fréquents (nausées et diarrhée). Une administration en fin de repas permet de réduire ces effets indésirables. Risque d'acidose lactique (mortel dans un cas sur 2). Elle survient très rarement, souvent suite au non respect des contre indications: dans les situations d'hypoxie tissulaire ou par accumulation de metformine. Baisse de l'absorption de la vitamine B12, allergies cutanées.



    Contre indications: acidocétose, insuffisance rénale, maladies pouvant provoquer une hypoxie tissulaire (insuffisance cardiaque ou respiratoire ou infarctus du myocarde récent), insuffisance hépatique, intoxication alcoolique (aiguë ou chronique), grossesse, allaitement.



    Quand faut-il interrompre le traitement par la metformine?
    En cas de signes prémonitoires d'acidose lactique (douleurs diffuses, crampes musculaires, douleurs thoraciques et abdominales, asthénie).
    48 heures avant et après toute anesthésie générale
    Le jour même et pendant les 48 heures suivant tout examen avec injection de produit de contraste iodé (risque d'insuffisance rénale pouvant générer l'accumulation de metformine et une acidose lactique).



    Les insulinosécréteurs Sulfamides hypoglycémiants (carbutamide: Glucidoral®, glibenclamide: Daonil®, glibonuride: Glutril®, glicazide: Diamicron®, glimépiride: Amarel®) et glinides (répaglinides: Novonorm®).

    Ces médicaments (sulfamides hypoglycémiants et glinides) agissent en se fixant sur un récepteur des cellules bêta du pancréas, ce qui active la sécrétion d'insuline. Le risque d'hypoglycémie est important. Les glinides sont des insulinosécréteurs d'action courte, les sulfamides hypoglycémiants d'action longue.

    Ces médicaments sont à prendre au début des repas. Les sulfamides hypoglycémiants doivent être avalés obligatoirement avant un repas pour ne pas créer d'hypoglycémie. Ne pas prendre votre traitement si un repas est sauté.



    Effets indésirables: hypoglycémie généralement plus grave et plus prolongée que sous insuline. Les hypoglycémies sont plus faibles sous glinide. Ce risque est augmenté chez les sujets âgés et insuffisants rénaux. Risque de prise de poids par hyperinsulinisme. Troubles hématologiques ou hépatiques nécessitant une surveillance biologique. Douleurs abdominales et diarrhées sont fréquentes sous glinide.



    Contre indications: diabète de type 1, acidocétose, insuffisance rénale (sauf glinides) ou hépatique, grossesse, allaitement, sujet âgé de plus de 65 ans pour les produits à très longue durée d'action sauf pour les glinides.



    Les inhibiteurs des alpha glucosidases intestinales

    acarbose: Glucor®, miglitol: Diastabol®

    les alpha glucosidases sont des enzymes chargées de libérer les molécules de glucose par hydrolyse de l'amidon, des oligo et disaccharides. Ces médicaments retardent l'absorption des sucres apportés dans l'alimentation. Ils écrêtent le pic glycémique post prandial.

    Effets indésirables: L'accumulation de sucres non digérés au niveau de l'intestin puis u côlon est à l'origine de flatulences et de diarrhées (1/3 des patients). Une posologie d'instauration progressive permet de prévenir ou de diminuer cet effet indésirable.



    Contre indications: enfants, insuffisance rénale sévère, maladie chronique du tube digestif, antécédent de syndrome occlusif, hernie intestinale majeure, grossesse et allaitement.

    Les thiazolidinediones ou glitazones



    Juin 2011
    Suspension de l'utilisation des médicaments contenant de la pioglitazone
    (Actos®, Competact®)

    L'Afssaps a décidé aujourd'hui de suspendre l'utilisation en France des médicaments contenant de la pioglitazone (Actos® et Competact®), sur avis de la Commission d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) et de la Commission Nationale de Pharmacovigilance. En effet, les résultats de l'étude réalisée par la CNAMTS, à la demande de l'Afssaps, qui viennent d'être rendus publics confirment une faible augmentation du risque de cancer de la vessie chez les patients traités par pioglitazone.
    [Lire]



    Septembre 2010
    Suspension de l'AMM des médicaments antidiabétiques
    contenant de la rosiglitazone

    (Avandia ®, Avandamet ® et Avaglim ®)
    L'Agence européenne des médicaments (EMA) a effectué une réévaluation des médicaments contenant de la rosiglitazone, à la demande de la Commission Européenne, à la suite de la publication de deux études montrant une augmentation du risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'EMA a conclu que, dans l'état actuel des connaissances, les bénéfices de la rosiglitazone ne sont pas supérieurs aux risques et que les autorisations de mise sur le marché de tous les médicaments contenant de la rosiglitazone doivent être suspendues au sein de l'Union Européenne
    [Lien] (Afssaps)



    Pour info :

    Les glitazones sont des agonistes des récepteurs PPAR-gamma (Peroxisone Proliferator Activated Receptor) des adipocytes et induisent la transcription des gènes impliqués dans l'action de l'insuline. Ces molécules augmentent l'insulinosensibilité hépatique et diminuent l'insulinorésistance musculaire et du tissu adipeux. Ils diminuent l'hyperglycémie, réduisent la concentration des acides gras libres dans le plasma, diminuent le LDL cholestérol, baissent les marqueurs de l'inflammation, diminuent la pression artérielle ainsi que la microalbuminurie.

    Les glitazones sont utilisées en cas de non tolérance à la metformine. Les glitazones peuvent entraîner une rétention hydrique et une prise de poids.

    L'association Insuline Glitazone est contre-indiquée.




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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Re: Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Loratadine10 Jeu 18 Aoû 2011, 18:20


    Les antidiabétiques agissants sur les incrétines



    Ils permettent d'augmenter le taux des hormones incrétines actives. Les incrétines sont 2 hormones intestinales qui contrôlent physiologiquement la régulation de la glycémie en passant dans la circulation sanguine (GLP-1 Glucagon like peptide secrété par les cellules L du jéjunum et de l'iléon et du GIP : Glucose dependant Insulinotropic Polypeptide secrété par les cellules K du duodénum. Leurs taux augmentent en réponse à un repas en:

    · stimulant la sécrétion d'insuline par les cellules bêta pancréatiques de façon glucose dépendante (elles n'agissent qu'en présence d'une glycémie élevée d'où le faible risque d'hypoglycémie).

    · inhibant la sécrétion de glucagon par les cellules alpha du pancréas et suppriment ainsi la production hépatique du glucose.

    Les effets des incrétines sont glucodépendants : ils ne sont observés que lorsque le glucose augmente au delà des concentrations normales. Chez le diabétique de type II, la sécrétion des incrétines est diminuée environ de 25%. Ces molécules n'entraînent pas d'hypoglycémie et présentent l'intérêt de ne pas engendrer de prise de poids. Elles provoquent même une perte de poids chez certains patients (parfois jusqu'à 5 à 7kg, voire plus). La molécule provoque une certaine satiété.

    Les inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase 4 DPP-4

    Sitagliptine: Januvia®, Xelevia® , Sitagliptine + metformine: Janumet®,Velmetia®

    Vildagliptine Galvus®, Vildagliptine + metformine= Eucréas®

    Saxagliptine: Onglyza®

    La dipeptidylpeptidase est l'enzyme de dégradation des incrétines.

    Ces molécules sont prescrites:



    · en association à la metformine (sans ajustement de posologie) lorsque celle-ci, avec un régime alimentaire et l'exercice, ne suffit pas en monothérapie.

    · en association avec un sulfamide hypoglycémiant, lorsque le sulfamide hypoglycémiant seul, associé à un régime alimentaire et à la pratique d’un exercice physique, n’assure pas un contrôle adéquat de la glycémie chez les patients pour lesquels l’utilisation de la metformine est considérée comme inappropriée,

    · en association avec une thiazolidinedione, lorsque la thiazolidinedione seule, associée à un régime alimentaire et à la pratique d’un exercice physique, n’assure pas un contrôle adéquat de la glycémie chez les patients pour lesquels l’utilisation d’une thiazolidinedione est considérée comme appropriée.

    Posologie: 1cp par jour, à prendre au cours ou en dehors des repas mais toujours au même moment dans la journée. En cas d'oubli de prise, avaler le comprimé oublié le plus tôt possible. Ne pas doubler la dose le jour suivant la prise oublié.

    Effets indésirables: nausées, constipation, douleurs abdominales, diarrhées, somnolence, réactions d'hypersensibilité dans les 3 premiers mois d'utilisation.

    Contre indications: Hypersensibilité à l'un des composants et/ou à un inhibiteur de la DPP-4, grossesse et allaitement, enfant.

    Les incrétino-mimétiques

    Exénatide: Byetta® , Liraglutide: Victoza®




    Ce sont des peptides agonistes du récepteur GLP-1 (glucagon like peptide) et résistants à l'action de la DDP4. Ces molécules sont injectables en sous cutanée (présentée en stylo pré rempli) représente une alternative avant le passage à l'insulinothérapie. Leur efficacité sur le contrôle glycémique est comparable à celle de l'insuline glargine ou de l'insuline aspartate biphasique. Ces molécules exercent un effet anorexigène central permettant de diminuer les prises alimentaires et induisant des pertes de poids. Elles sont indiquées en association avec la metformine ou un sulfamide hypoglycémiant chez les patients n'ayant pas obtenu de contrôle glycémique suffisant.

    Posologie : 1 à 2 injections par jour ( 1/jour pour Victoza®, 2/jour pour Byetta®), à réaliser dans l'heure précédent les principaux repas de la journée, avec un intervalle minimum de 6 heures entre 2 injections en cas de traitement avec injection biquotidienne (Byetta®). L'injection se fait en sous cutanée dans la cuisse, l'abdomen ou le haut du bras. Attention l'injection ne doit jamais être faite en intraveineux ou en intramusculaire. Jeter l'aiguille après chaque utilisation dans un container à DASRI puis replacer le capuchon sur le stylo.



    Précautions d'emploi:

    · Avant la première utilisation, conserver le stylo au réfrigérateur entre 2°C et 8°C. Le conserver ensuite à une température ne dépassant pas 25°C sur une durée minimale de 30 jours.

    · Ne jamais administrer après un repas

    · En cas d'oubli de dose, poursuivre avec la dose suivante.

    · Ce médicament ralentit la vidange gastrique: mangez lentement ou fractionnez vos repas.

    Effets indésirables: Les effets indésirables fréquents sont des nausées, céphalées, rhinopharyngites nécessitant l'arrêt du traitement chez plus de la moitié des patients. Ces effets indésirables doivent s'atténuer à la poursuite du traitement. On note aussi des vomissements, des diarrhées, diminution de l'appétit, transpiration. Des hypoglycémies en cas d'association aux sulfamides hypoglycémiants. Attention aux associations et en particulier pour les traitements à fenêtre thérapeutique étroite.
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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Re: Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Invité Jeu 12 Juil 2012, 06:25

    Merci quand même
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    Diabète à l'officine - Partie 3  Empty Re: Diabète à l'officine - Partie 3

    Message par Dr soussou23 Jeu 12 Juil 2012, 13:42

    merci bien Wink

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