Les dessous génétiques de la maigreur extrême

En fait, l'apparence squelettique pathologique serait due à l'excès d'un gène.

Le Pr Philippe Froguel, de l'Institut Pasteur, et ses collègues européens ont montré que la duplication d'une région du chromosome 16 entraîne une grande maigreur chez les personnes porteuses de cette mutation génétique.

Ces nouvelles données confortent d'autres travaux publiés en 2010 par la même équipe. Ils montraient que cette même région chromosomique joue un rôle dans l'obésité si elle est sous-représentée.

Ainsi, ces résultats laissent penser que si certains gènes d'une même région génétique sont présents en excès (trois copies) ou en manque (une seule copie), cela peut conduire par un « effet miroir » à des conséquences pathologiques inverses, c'est-à-dire le sous-poids ou l'obésité.

Les auteurs de cette étude publiée dans le magazine Nature ne savent pas quels sont les mécanismes à l'origine de ces caractéristiques physiques.

La région du chromosome 16 concernée par ce phénomène de duplication comprend 28 gènes.

Les scientifiques tenteront dans les prochains mois de savoir lequel (ou lesquels) de ces gènes est responsable de cet effet sur l'appétit et le poids.

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