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Sur-risque marginal de diabète confirmé avec les statines à forte dose Fumed10


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    Sur-risque marginal de diabète confirmé avec les statines à forte dose

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    Invité
    Invité


    Sur-risque marginal de diabète confirmé avec les statines à forte dose Empty Sur-risque marginal de diabète confirmé avec les statines à forte dose

    Message par Invité Mar 05 Juil 2011, 16:20

    Sur-risque marginal de diabète confirmé avec les statines à forte dose

    24 juin 2011 | Vincent Bargoin

    Glasgow,
    Grande-Bretagne - Une méta-analyse publiée dans le Journal de
    l'American Medical Association, met en évidence un sur-risque de diabète
    associé au traitement par statine à forte dose par rapport à la faible
    dose [1].

    Qualitativement, la fameuse méta-analyse publiée en
    2010 dans le Lancet, qui montrait une augmentation de 9% de l'incidence
    relative du diabète sous statine, est donc confirmée [2]. Au passage, on
    note que les auteurs du premier papier figurent également parmi les
    auteurs du second, aux côtés d'auteurs américains, australiens,
    néerlandais, norvégiens et finlandais.

    Une attitude unilatérale très critiquée


    Le
    problème est ensuite de décider de l'interprétation à donner à ce
    sur-risque. Car, quantitativement, le sur-risque de diabète que le
    nouveau papier du JAMA associe aux fortes doses de statines, reste
    inférieur au bénéfice cardiovasculaire tiré de ces fortes doses. Grosso
    modo, là où une forte dose aura induit un diabète, elle aura aussi
    prévenu entre trois et quatre évènements CV.

    Malgré ce rapport
    évènements CV prévenus/diabètes induits nettement favorable, les auteurs
    mettent l'accent sur le risque, beaucoup plus que sur le bénéfice. On
    se souvient que cette attitude avait déjà soulevé nombre de critiques en
    2010. Et c'est encore la même réaction que suscite le dernier papier du
    JAMA.



    Interrogé par heartwire, le Pr Jean-François
    Bergmann (Hôpital Lariboisière, Paris), estime que « l'augmentation du
    risque est minuscule (2 pour 1000), et avec un niveau de preuve fragile
    (comme toute méta-analyse), en regard du gain cardio-vasculaire
    indiscutable des fortes doses par rapport aux faibles doses de statines.
    » L'intérêt, pour les auteurs, semble surtout de « faire un papier dans
    le JAMA. » Mais il n'en ressort « aucune information nouvelle
    cliniquement importante pour la pratique. »


    Le verre est beaucoup plus à moitié plein qu'à demi-vide

    La
    dernière méta-analyse concerne des essais randomisés et contrôlés
    comparant des fortes à des faibles doses de statines, incluant au moins
    1000 participants, suivis au moins durant un an. Au final 5 essais ont
    été retenus, incluant 32752 participants initialement non diabétiques.
    Au cours d'un suivi moyen de 4,9 ans, 2749 participants ont développé un
    diabète, dont 1449 sujets traités par fortes doses, et 1300 traités par
    faibles doses.

    L'analyse montre que, par rapport à un traitement
    par faible dose, un traitement par forte dose de statine comporte un RR
    d'apparition d'un diabète de 1,12 (IC 95% [1,04-1,22]), soit
    l'apparition de 2 cas supplémentaires de diabète pour 1000
    année.patients.

    Par ailleurs, 6684 évènements cardiovasculaires
    ont été recensés en cours de suivi, dont 3134 parmi les patients traités
    par de fortes doses, et 3550 parmi les patients traités par faibles
    doses. Cette fois, le bénéfice s'inverse, puisque le RR d'évènement avec
    une forte dose passe à 0,84 (IC 95% [0,75-0,94]), soit l'évitement de
    6,5 évènements pour 1000 année.patients avec une forte dose par rapport à
    une faible dose.

    On note encore que le bénéfice des fortes doses
    a été retrouvé dans tous les sous-groupes, et concerne tous les
    évènements cardiovasculaires, y compris les décès. S'agissant des
    diabètes induits, en revanche, le risque semble surtout concerner les
    sujets présentant des triglycérides inférieurs à la médiane sous
    traitement intensif. « En l'absence d'un mécanisme plausible [expliquant
    l'induction d'un diabète sous statine], il pourrait s'agir d'une
    observation due au hasard », soulignent toutefois les auteurs.

    Pour
    résumer la situation, les auteurs calculent qu'il faut traiter
    intensivement 498 patients durant un an pour induire un diabète (par
    rapport à un traitement à faible dose), et 155 patients pour prévenir un
    évènement cardiovasculaire. La balance reste donc nettement favorable,
    et d'autant plus que le sur-risque de diabète soulève malgré tout
    quelques questions.


    Les questions sur le sur-risque

    Il
    reste des questions. Premièrement, le mécanisme. Comme le reconnaissent
    les auteurs, « aucun mécanisme potentiel expliquant l'observation d'une
    incidence plus élevée de diabète sous statine que sous placebo, et sous
    statine à forte dose que sous statine à faible dose, n'a été identifié.
    »

    Deuxièmement, la distribution du risque. « On ne sait toujours
    pas si le traitement par statine est associé à une augmentation du
    risque chez tous les patients, ou si un sous-groupe spécifique présente
    un risque particulier. »

    Troisièmement, les conséquences du
    risque. « Bien que le traitement par statine soit associé à une
    incidence du diabète plus élevée, on ne sait pas dans quelle mesure
    cette augmentation se traduit par des microangiopathies à long terme. »

    Assez
    curieusement, c'est à partir de cette troisième question que les
    auteurs finissent malgré tout par reconnaitre un rapport bénéfice/risque
    favorable.

    « Sachant d'une part que le risque cardiovasculaire
    du diabète est modeste dans la décennie suivant le diagnostic, et
    d'autre part, que le bénéfice des statines augmente avec la durée du
    traitement, le bénéfice cardiovasculaire net chez des individus à haut
    risque favorisera toujours fortement le traitement par statine. »

    Cette
    estimation est indiscutable. Mais elle tient sans doute moins à un
    risque cardiovasculaire initialement modeste du diabète, qu'au ratio
    très positif entre évènements CV prévenus et diabètes induits.

    Une prudence élémentaire, mais pas d'alarme


    En
    conclusion, les auteurs se bornent à indiquer que « [leurs] résultats
    suggèrent que les cliniciens devraient être attentifs au développement
    d'un diabète chez les patients traités par statine à forte dose. »

    L'an
    dernier, lors de la publication de la première méta-analyse dans le
    Lancet, le Pr Philippe Moulin (endocrino-diabétologue, Lyon), faisait ce
    commentaire pour heartwire. « L'enseignement le plus important de cette
    étude est que c'est une pierre dans le paradigme et dans le courant de
    pensée disant que les statines sont totalement inoffensives et doivent
    être mises dans l'eau de boisson. Vu les effets latéraux qui favorisent
    très légèrement le diabète 2, cette stratégie comporte des
    inconvénients. Il faut arrêter d'élargir à l'infini les indications des
    statines et reposer la question du bénéfice/risque, d'autant plus quand
    la prescription s'adresse, comme souvent, à des personnes âgées. » Rien
    n'a changé depuis.


    Tous les
    auteurs de la méta-analyse ont déclaré leurs conflits d'intérêts
    conformément aux exigences de l'International Committee of Medical
    Journal Editors (ICMJE).
    Etant donné la longueur de ces déclarations,
    heartwire renvoie les lecteurs qui souhaitent la consulter à la
    publication originale dans le JAMA.


    Source :
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    Pour un rappel : Atrovastatine 10 mg : 3 indications


    - Indications biologiques :
    . Réduction des hypercholestérolémies pures (type IIa) ou mixtes (type IIb et III) en complément d'un régime adapté et assidu.
    .
    Hypercholestérolémie familiale homozygote, en addition à d'autres
    traitements hypolipémiants (notamment LDL aphérèse) ou lorsque de tels
    traitements ne sont pas disponibles.
    - Indications basées sur des études cliniques d'intervention :
    .
    Réduction des événements coronaires chez des patients hypertendus
    traités avec 3 facteurs de risque en prévention primaire, avec ou sans
    hyperlipidémie associée (voir rubrique propriétés pharmacologiques).
    .
    Prévention des événements coronaires et cérébrovasculaires chez des
    patients diabétiques de type 2 avec un autre facteur de risque, avec ou
    sans hyperlipidémie associée.

      La date/heure actuelle est Jeu 02 Mai 2024, 14:16