Depuis quelques années, différents travaux ont attiré l’attention sur le risque de fractures du col du fémur associé à l’utilisation au long cours des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Les IPP font partie des médicaments les plus utilisés à travers le monde, et leur vente a littéralement explosé dans les pays où ils sont désormais autorisés « over the counter ».
Les études ayant évalué le lien entre IPP et fractures du col ne sont toutefois pas toujours de méthodologie irréprochable, négligeant notamment l’influence des facteurs de risque classiques d’ostéoporose ou celle de l’alimentation. C’est pourtant à partir de ces travaux qu’en 2010 la Food and Drug Administration (FDA) a publié une mise en garde. Gênée par ces imprécisions, une équipe de Boston a entrepris d’examiner à nouveau la question, à partir d’une étude prospective de cohorte incluant près de 80 000 femmes ménopausées suivies de 2000 à 2008, et en prenant en compte différents facteurs susceptibles d’influencer le risque de fracture. Les auteurs ont ensuite joint leurs résultats à ceux des essais déjà publiés et finalement réalisé une méta-analyse.
Les chiffres illustrent bien la montée en puissance de la consommation des IPP : alors qu’en 2000, 6,7 % des patientes incluses en utilisaient régulièrement, le pourcentage s’élevait à 18,9 % en 2008. Ils confirment aussi le bien fondé de la mise en garde émise par la FDA, puisque les patientes traitées depuis au moins 2 ans ont un risque de fracture du col du fémur augmenté de 35 % par rapport aux non-utilisatrices, ce risque augmentant avec la durée d’utilisation et atteignant 55 % après 6 à 8 ans de traitement. Ces taux ne sont pas modifiés après ajustement pour l’indice de masse corporelle ni pour la consommation journalière (ou la supplémentation) de calcium. Il n’est pas modifié non plus par la prise de traitements affectant la structure osseuse, comme les traitements hormonaux substitutifs, les bisphosphonates, corticoïdes ou diurétiques thiazidiques, non plus que par la pratique d’une activité physique. En revanche, l’augmentation du risque de fracture semble concerner tout particulièrement et presque exclusivement les patientes fumeuses ou ayant des antécédents de tabagisme, dont le risque est augmenté de 50 %. Deux ans sont nécessaires après l’arrêt du traitement pour voir le risque revenir au niveau de celui des non-utilisatrices.
Plusieurs hypothèses ont été avancées concernant le mécanisme physiopathologique. Il pourrait s’agir notamment d’une réduction de la biodisponibilité du calcium provoquée par la modification du pH gastro-intestinal.
Dr Roseline Péluchon
Les études ayant évalué le lien entre IPP et fractures du col ne sont toutefois pas toujours de méthodologie irréprochable, négligeant notamment l’influence des facteurs de risque classiques d’ostéoporose ou celle de l’alimentation. C’est pourtant à partir de ces travaux qu’en 2010 la Food and Drug Administration (FDA) a publié une mise en garde. Gênée par ces imprécisions, une équipe de Boston a entrepris d’examiner à nouveau la question, à partir d’une étude prospective de cohorte incluant près de 80 000 femmes ménopausées suivies de 2000 à 2008, et en prenant en compte différents facteurs susceptibles d’influencer le risque de fracture. Les auteurs ont ensuite joint leurs résultats à ceux des essais déjà publiés et finalement réalisé une méta-analyse.
Les chiffres illustrent bien la montée en puissance de la consommation des IPP : alors qu’en 2000, 6,7 % des patientes incluses en utilisaient régulièrement, le pourcentage s’élevait à 18,9 % en 2008. Ils confirment aussi le bien fondé de la mise en garde émise par la FDA, puisque les patientes traitées depuis au moins 2 ans ont un risque de fracture du col du fémur augmenté de 35 % par rapport aux non-utilisatrices, ce risque augmentant avec la durée d’utilisation et atteignant 55 % après 6 à 8 ans de traitement. Ces taux ne sont pas modifiés après ajustement pour l’indice de masse corporelle ni pour la consommation journalière (ou la supplémentation) de calcium. Il n’est pas modifié non plus par la prise de traitements affectant la structure osseuse, comme les traitements hormonaux substitutifs, les bisphosphonates, corticoïdes ou diurétiques thiazidiques, non plus que par la pratique d’une activité physique. En revanche, l’augmentation du risque de fracture semble concerner tout particulièrement et presque exclusivement les patientes fumeuses ou ayant des antécédents de tabagisme, dont le risque est augmenté de 50 %. Deux ans sont nécessaires après l’arrêt du traitement pour voir le risque revenir au niveau de celui des non-utilisatrices.
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