Le phénomène est mondial. Partout, les β-bloquants restent très peu utilisés après un infarctus du myocarde chez les patients atteints de BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive). Plusieurs travaux ont pourtant confirmé leur sécurité d’emploi et leur efficacité chez ces patients, mais des réticences subsistent, sans doute liées à crainte d’effets secondaires graves, de bronchospasmes notamment. Les données récentes vont pourtant à l’encontre de cette méfiance, les β-bloquants cardio-sélectifs étant beaucoup moins à risque de bronchospasme, et ce risque peut encore être réduit par une titration progressivement croissante.
Une équipe londonienne a comparé la mortalité de plus de 2 200 patients atteints de BPCO et hospitalisés pour un premier infarctus du myocarde, selon qu’ils recevaient ou non des β-bloquants. Dans cette cohorte, seulement 36 % des patients ont reçu des β-bloquants pendant leur hospitalisation. Pourtant, après ajustement pour le tabagisme et le sexe et stratification par âge, ces malades ont une survie supérieure à ceux qui n’en ont pas reçu (Hazard Ratio
0,50 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,36 à 0,69, pour un suivi moyen de 2,9 ans). Les patients prenant déjà des β-bloquants avant leur hospitalisation ont aussi un risque de décès inférieur, bien que l’effet soit légèrement moindre que pour les patients « naïfs » (HR : 0,59 ; IC : 0,44 à 0,79).
Les auteurs notent que la tolérance ne semble pas avoir posé de problèmes à ces patients, sur une durée moyenne de prescription de 3,5 ans. Ils précisent aussi que la réduction de la mortalité porte à la fois sur les décès d’origine cardiaque et non cardiaque, suggérant que chez les malades atteints de BPCO, l’effet bénéfique des β-bloquants va au-delà de leur effet sur le système cardio-vasculaire.
C’est en 1998 qu’une étude réalisée par Gottlieb et coll. avait suggéré que la prescription de β-bloquants après un infarctus du myocarde améliorait la survie des patients atteints de BPCO. Plus d’un tiers des décès des patients atteints de BPCO est de cause cardiovasculaire, et pour chaque 10 % de réduction du VEMS, la mortalité augmente de 25 %.
Dr Roseline Péluchon
Quint JK et coll. : Effect of β blockers on mortality after myocardial infarction in adults with COPD: population based cohort study of UK electronic health care records
BMJ 2013; 347: f6650.
JIM 2013
Une équipe londonienne a comparé la mortalité de plus de 2 200 patients atteints de BPCO et hospitalisés pour un premier infarctus du myocarde, selon qu’ils recevaient ou non des β-bloquants. Dans cette cohorte, seulement 36 % des patients ont reçu des β-bloquants pendant leur hospitalisation. Pourtant, après ajustement pour le tabagisme et le sexe et stratification par âge, ces malades ont une survie supérieure à ceux qui n’en ont pas reçu (Hazard Ratio
0,50 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,36 à 0,69, pour un suivi moyen de 2,9 ans). Les patients prenant déjà des β-bloquants avant leur hospitalisation ont aussi un risque de décès inférieur, bien que l’effet soit légèrement moindre que pour les patients « naïfs » (HR : 0,59 ; IC : 0,44 à 0,79).
Les auteurs notent que la tolérance ne semble pas avoir posé de problèmes à ces patients, sur une durée moyenne de prescription de 3,5 ans. Ils précisent aussi que la réduction de la mortalité porte à la fois sur les décès d’origine cardiaque et non cardiaque, suggérant que chez les malades atteints de BPCO, l’effet bénéfique des β-bloquants va au-delà de leur effet sur le système cardio-vasculaire.
C’est en 1998 qu’une étude réalisée par Gottlieb et coll. avait suggéré que la prescription de β-bloquants après un infarctus du myocarde améliorait la survie des patients atteints de BPCO. Plus d’un tiers des décès des patients atteints de BPCO est de cause cardiovasculaire, et pour chaque 10 % de réduction du VEMS, la mortalité augmente de 25 %.
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