Pour votre cœur, ne dormez ni trop ni trop peu

Chez l’enfant comme chez l’adulte, le sommeil est essentiel pour être en
bonne santé. Peut-on en déduire que de longues nuits sont systématiquement
bénéfiques pour la santé ? Une conclusion tentante mais qui semble un peu
hâtive en ce qui concerne l’adulte. Des études ont montré par le passé qu’un
sommeil trop court ou trop long semble augmenter le risque de développer
certaines maladies comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou l’obésité.


Une analyse de grande ampleur a permis de préciser la relation entre la
durée moyenne du sommeil et le risque cardiovasculaire. Les scientifiques se
sont concentrés sur l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, les accidents
vasculaires cérébraux (AVC) et les maladies du cœur en général. Pour cela, ils
ont utilisé les résultats de quinze études, correspondant à un total de 474.684
participants, hommes et femmes. Le suivi a duré entre sept et vingt-cinq ans.
Près de 16.000 cas de maladies cardiovasculaires ont été rapportés pendant ce
suivi.


Les résultats ne sont en faveur ni d’une durée de sommeil trop courte, ni
d’une durée de sommeil prolongée. Des nuits courtes, de moins de six heures,
sont associées à une augmentation du risque d’infarctus et d’AVC. En revanche,
les auteurs n’ont pas observé d’impact d'une courte durée de sommeil sur le
risque de maladies du cœur en général. Pour une durée de sommeil longue, dépassant
huit heures, le risque d’infarctus et d’AVC est également accru, s’accompagnant
cette fois-ci d’une augmentation du risque de problèmes cardiaques en général.


Ainsi, selon les auteurs, pour préserver le cœur la durée idéale de sommeil
chez l’adulte serait donc comprise entre six et huit heures par nuit.