Paris, France – « La reprise de l’anti-TNF infliximab (Remicade®, Schering Plough) chez des patients atteints d’une maladie de Crohn en échec thérapeutique après des traitements successifs par infliximab puis adalimumab (Humira®, Abbott) est efficace, en particulier lorsque le traitement est combiné à un immunosuppresseur », a rapporté le Dr Charlotte Gagnière (Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris), lors des Journées Francophones d’hépatogastroentérologie et d’oncologie digestive(JFHOD) 2014 [1].
« Les anti-TNF alpha sont actuellement les molécules les plus puissantes à disposition dans la maladie de Crohn, à la fois dans le traitement de la poussée et le maintien en rémission. Mais elles peuvent provoquer une intolérance et sont associées à une perte d’efficacité qui concerne 23 à 46% des patients à un an » a rappelé le Dr Gagnière.
« De plus en plus d’échec thérapeutique »
La substitution du Remicade® (infliximab) par Humira® (adalimumab) permet de restaurer une réponse avec une rémission à un an pour 20 à 68% des cas mais de plus en plus de patients sont en échec thérapeutique après l’utilisation successive des deux molécules.
L’étude SWITCH, qui a évalué une substitution de l’infliximab par l’adalimumab chez des patients en rémission atteints de maladie de Crohn, est l’une des rares à aborder un retour à l’infliximab après un double échappement [2].
« Les résultats ont montré que les huit patients, qui ont repris l’anti-TNF, étaient toujours sous traitement un an plus tard. Il avait cependant fallu augmenter les doses dans 50% des cas », précise le Dr Gagnière.
Durée médiane de 17 mois
L’étude qu’elle a menée avec son équipe avait pour objectif d’évaluer l‘efficacité de la reprise de l’infliximab à une dose standard chez des patients atteints de la maladie de Crohn en échappement, ayant déjà été traité par infliximab puis adalimumab.
Au total, 69 patients ont été inclus, en majorité des femmes, avec des atteintes iléales dans plus de 60% des cas et des lésions ano-périnéales dans 30% des cas.
Le premier traitement par infliximab a été administré pendant une durée médiane de 14 mois, avec une immunosuppression en plus pour 60% des patients. Le traitement a été arrêté essentiellement à cause d’une perte d’efficacité (n=39), d’une intolérance (16) ou d’un échec primaire (6).
La durée médiane du traitement par adalimumab a été de 11 mois, avec une utilisation des immunosuppresseurs dans 30% des cas. « Là encore, plus de la moitié des patients ont dû interrompre le traitement à cause d’une perte d’efficacité ».
Après réintroduction de l’infliximab, la durée médiane sous traitement a été de 17 mois. Un immunosuppresseur a été ajouté pour 53% des patients.
45% des patients en rémission
L’évaluation clinique à la sixième et la huitième semaine après réintroduction montre que 45% des patients (29) sont en rémission. A un an, 60% des patients étaient encore sous traitement. A deux ans, ils étaient 52%.
Sur les 16 patients ayant arrêté le premier traitement par infliximab pour intolérance, la moitié a pu conserver l’anti-TNF. Quant aux six patients l’ayant stoppé pour un échec primaire, ils étaient quatre à interrompre à nouveau le traitement pour cette même raison.
« Les patients traités par immunosuppresseurs lors de la première et deuxième période sous infliximab avaient une réponse et un maintien sous traitement plus longs comparativement aux patients sous infliximab seul ».
De même, un délai plus court d’interruption entre la première et la deuxième période de traitement par l’infliximab, inférieur à 36 mois, était associé à une réponse prolongée à l’anti-TNF.
« En pratique clinique, la reprise de l’infliximab peut être considère comme une stratégie envisageable, en particulier chez les patients ayant reçu en plus des immunosuppresseurs », a conclu le Dr Gagnière.
Ces résultats doivent être confirmés par une plus large étude prospective randomisée, actuellement menée à l’hôpital Saint-Antoine, a-t-elle précisé.
RÉFÉRENCES
LIENS
« Les anti-TNF alpha sont actuellement les molécules les plus puissantes à disposition dans la maladie de Crohn, à la fois dans le traitement de la poussée et le maintien en rémission. Mais elles peuvent provoquer une intolérance et sont associées à une perte d’efficacité qui concerne 23 à 46% des patients à un an » a rappelé le Dr Gagnière.
« De plus en plus d’échec thérapeutique »
La substitution du Remicade® (infliximab) par Humira® (adalimumab) permet de restaurer une réponse avec une rémission à un an pour 20 à 68% des cas mais de plus en plus de patients sont en échec thérapeutique après l’utilisation successive des deux molécules.
L’étude SWITCH, qui a évalué une substitution de l’infliximab par l’adalimumab chez des patients en rémission atteints de maladie de Crohn, est l’une des rares à aborder un retour à l’infliximab après un double échappement [2].
« Les résultats ont montré que les huit patients, qui ont repris l’anti-TNF, étaient toujours sous traitement un an plus tard. Il avait cependant fallu augmenter les doses dans 50% des cas », précise le Dr Gagnière.
Durée médiane de 17 mois
L’étude qu’elle a menée avec son équipe avait pour objectif d’évaluer l‘efficacité de la reprise de l’infliximab à une dose standard chez des patients atteints de la maladie de Crohn en échappement, ayant déjà été traité par infliximab puis adalimumab.
Au total, 69 patients ont été inclus, en majorité des femmes, avec des atteintes iléales dans plus de 60% des cas et des lésions ano-périnéales dans 30% des cas.
Le premier traitement par infliximab a été administré pendant une durée médiane de 14 mois, avec une immunosuppression en plus pour 60% des patients. Le traitement a été arrêté essentiellement à cause d’une perte d’efficacité (n=39), d’une intolérance (16) ou d’un échec primaire (6).
La durée médiane du traitement par adalimumab a été de 11 mois, avec une utilisation des immunosuppresseurs dans 30% des cas. « Là encore, plus de la moitié des patients ont dû interrompre le traitement à cause d’une perte d’efficacité ».
Après réintroduction de l’infliximab, la durée médiane sous traitement a été de 17 mois. Un immunosuppresseur a été ajouté pour 53% des patients.
45% des patients en rémission
L’évaluation clinique à la sixième et la huitième semaine après réintroduction montre que 45% des patients (29) sont en rémission. A un an, 60% des patients étaient encore sous traitement. A deux ans, ils étaient 52%.
Sur les 16 patients ayant arrêté le premier traitement par infliximab pour intolérance, la moitié a pu conserver l’anti-TNF. Quant aux six patients l’ayant stoppé pour un échec primaire, ils étaient quatre à interrompre à nouveau le traitement pour cette même raison.
« Les patients traités par immunosuppresseurs lors de la première et deuxième période sous infliximab avaient une réponse et un maintien sous traitement plus longs comparativement aux patients sous infliximab seul ».
De même, un délai plus court d’interruption entre la première et la deuxième période de traitement par l’infliximab, inférieur à 36 mois, était associé à une réponse prolongée à l’anti-TNF.
« En pratique clinique, la reprise de l’infliximab peut être considère comme une stratégie envisageable, en particulier chez les patients ayant reçu en plus des immunosuppresseurs », a conclu le Dr Gagnière.
Ces résultats doivent être confirmés par une plus large étude prospective randomisée, actuellement menée à l’hôpital Saint-Antoine, a-t-elle précisé.
RÉFÉRENCES
- Gagnière C, Reprise de l’infliximab après échecs successifs de l’infliximab et de l’adalimumab dans les maladies de Crohn, JFHOD 2014, présentation du 20 mars 2014.
- Assche V, Vermeire S, Ballet V, Switch to adalimumab in patients with Crohn's disease controlled by maintenance infliximab: prospective randomised SWITCH trial, Gut, 61(2):229-34, fev 2012.
LIENS
- Rectocolite : le doublement de la dose d’infliximab efficace après échappement
- Actualité des MICI
- Crohn et colite ulcéreuse : avis positif de l’EMA pour le vedolizumab
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