Publié le 10/03/2010
En raison du rayonnement exceptionnel de la langue anglaise sur
toute la planète, la lecture des articles du British Journal of
Psychiatry s’apparente souvent à un tour du monde dans un
fauteuil… Cette livraison du périodique britannique ne déroge pas à
la règle en nous proposant une étude, made in Taiwan en
l’occurrence, sur le risque à moyen terme associé aux comportements
d’auto-agressivité, réputés annonciateurs d’un passage à l’acte
suicidaire. Mais aucune étude comparable (portant sur près d’un
millier de patients) n’avait encore vérifié précisément cette
association inquiétante chez une population d’Extrême-Orient.
Réalisée à cet effet, cette publication montre que les sujets
violents contre eux-mêmes ont un risque plus élevé de récidive,
notamment pendant la première année. Et réciproquement, près de la
moitié des patients vus dans les services d’urgences pour un tel
problème avaient déjà des antécédents d’auto-agressivité. Cette
vulnérabilité vaut en particulier pour les femmes, et elle concerne
aussi bien les automutilations par arme blanche (comme les
phlébotomies) que les tentatives de suicide par intoxication
médicamenteuse ou empoisonnement chimique.
Si les risques cumulés de récidive augmentent avec le temps (5,7
% pour la première année ; 7,8 % la seconde année ; et 9,5 % pour
la quatrième année), la menace de réitération d’un geste
auto-agressif se révèle maximale dans les suites rapprochées de cet
événement, lequel doit donc avoir une valeur d’appel à l’aide pour
l’entourage comme pour les praticiens s’efforçant de réduire la
répétition de ces comportements auto-agressifs. Dans l’espoir de
casser enfin cette spirale infernale, les stratégies de prévention
du suicide doivent en priorité, estiment les auteurs, « se
concentrer sur l’intervention auprès de ces sujets » aux
antécédents d’auto-agressivité. Car ce contexte prédispose les
intéressés à des récidives insidieuses, malgré le caractère a
priori moins radical des méthodes auxquelles ils seraient
susceptibles de recourir.
Dr Alain Cohen
Chen VCH et coll. : Non-fatal repetition of self-harm:
population-based prospective cohort study in Taiwan. Br J of Psychiatry
2010; 196-1 : 31-35.
En raison du rayonnement exceptionnel de la langue anglaise sur
toute la planète, la lecture des articles du British Journal of
Psychiatry s’apparente souvent à un tour du monde dans un
fauteuil… Cette livraison du périodique britannique ne déroge pas à
la règle en nous proposant une étude, made in Taiwan en
l’occurrence, sur le risque à moyen terme associé aux comportements
d’auto-agressivité, réputés annonciateurs d’un passage à l’acte
suicidaire. Mais aucune étude comparable (portant sur près d’un
millier de patients) n’avait encore vérifié précisément cette
association inquiétante chez une population d’Extrême-Orient.
Réalisée à cet effet, cette publication montre que les sujets
violents contre eux-mêmes ont un risque plus élevé de récidive,
notamment pendant la première année. Et réciproquement, près de la
moitié des patients vus dans les services d’urgences pour un tel
problème avaient déjà des antécédents d’auto-agressivité. Cette
vulnérabilité vaut en particulier pour les femmes, et elle concerne
aussi bien les automutilations par arme blanche (comme les
phlébotomies) que les tentatives de suicide par intoxication
médicamenteuse ou empoisonnement chimique.
Si les risques cumulés de récidive augmentent avec le temps (5,7
% pour la première année ; 7,8 % la seconde année ; et 9,5 % pour
la quatrième année), la menace de réitération d’un geste
auto-agressif se révèle maximale dans les suites rapprochées de cet
événement, lequel doit donc avoir une valeur d’appel à l’aide pour
l’entourage comme pour les praticiens s’efforçant de réduire la
répétition de ces comportements auto-agressifs. Dans l’espoir de
casser enfin cette spirale infernale, les stratégies de prévention
du suicide doivent en priorité, estiment les auteurs, « se
concentrer sur l’intervention auprès de ces sujets » aux
antécédents d’auto-agressivité. Car ce contexte prédispose les
intéressés à des récidives insidieuses, malgré le caractère a
priori moins radical des méthodes auxquelles ils seraient
susceptibles de recourir.
Dr Alain Cohen
Chen VCH et coll. : Non-fatal repetition of self-harm:
population-based prospective cohort study in Taiwan. Br J of Psychiatry
2010; 196-1 : 31-35.
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