De la vitamine D une seule fois par an, à tout casser
Publié le 26/06/2010
La supplémentation en vitamine D semble s’avérer efficace chez les femmes âgées atteintes d’une ostéoporose en terme de diminution du risque de chutes et de fractures. Encore faut-il que l’observance thérapeutique soit de la partie, ce qui n’est pas garanti dans les maladies chroniques a fortiori asymptomatiques, telles que l’ostéoporose.
L’administration orale en prise unique annuelle de 500 000 UI de cholécalciférol peut bien sûr faciliter les choses sous réserve qu’elle soit aussi efficace à long terme dans la prévention des chutes et des fractures. Pour le vérifier, une étude randomisée, en double insu contre placebo a été menée chez 2 256 femmes âgées d’au moins 70 ans, exposées à un risque fracturaire élevé. Toutes les participantes vivaient au sein de la communauté en dehors de toute institution spécialisée.
Le recrutement s’est effectué entre juin 2003 et juin 2005 et pendant 3 à 5 années, la vitamine D ou le placebo ont été administrés lors de chaque automne ou de chaque hiver. L’étude s’est terminée en 2008. Les chutes et les fractures ont été dénombrées mois par mois, en s’aidant de radiographies pour confirmer ces dernières. Dans un sous-groupe de 137 sujets, les taux sériques de 25-hydroxycholécalciférol et de parathormone ont été systématiquement dosés.
La comparaison intergroupe a révélé que, dans le groupe traité, le risque relatif (RR) de fracture était de 1,26 (versus placebo ; p=0,047), alors que le RR de chute était de 1,15 (vs placebo, p=0,03). Une analyse post hoc des chutes a montré, pour sa part, que le RR au cours des trois premiers mois de traitement, était de 1,31 et, dans les 9 mois suivants de 1,13. Dans le sous-groupe de 137 femmes, les taux sériques de 25-hydroxycholecalciferol étaient <25 nmol/l chez moins de 3 % des participantes. La prise de vitamine D a été associée à une augmentation rapidement progressive des taux de 25-hydroxycholécalciférol qui ont atteint 120 nmol/l au bout d’un mois et 90 nmol/l au bout de 3 mois pour rester élevés (> ceux du groupe placebo) au 12ème mois.
Selon cette étude, chez les femmes âgées vivant au sein de la communauté, une prise unique annuelle d’une dose très élevée de cholécalciférol, en l’occurrence 500 000 UI, contrairement à toute attente, augmenterait donc le risque de chutes et de fractures, ce qui est pour le moins curieux.
Dr John Sorri
Sanders KM et coll. : Annual High-Dose Oral Vitamin D and Falls and Fractures in Older Women; A Randomized Controlled Trial. JAMA 2010; 303: 1815-1822.
Publié le 26/06/2010
La supplémentation en vitamine D semble s’avérer efficace chez les femmes âgées atteintes d’une ostéoporose en terme de diminution du risque de chutes et de fractures. Encore faut-il que l’observance thérapeutique soit de la partie, ce qui n’est pas garanti dans les maladies chroniques a fortiori asymptomatiques, telles que l’ostéoporose.
L’administration orale en prise unique annuelle de 500 000 UI de cholécalciférol peut bien sûr faciliter les choses sous réserve qu’elle soit aussi efficace à long terme dans la prévention des chutes et des fractures. Pour le vérifier, une étude randomisée, en double insu contre placebo a été menée chez 2 256 femmes âgées d’au moins 70 ans, exposées à un risque fracturaire élevé. Toutes les participantes vivaient au sein de la communauté en dehors de toute institution spécialisée.
Le recrutement s’est effectué entre juin 2003 et juin 2005 et pendant 3 à 5 années, la vitamine D ou le placebo ont été administrés lors de chaque automne ou de chaque hiver. L’étude s’est terminée en 2008. Les chutes et les fractures ont été dénombrées mois par mois, en s’aidant de radiographies pour confirmer ces dernières. Dans un sous-groupe de 137 sujets, les taux sériques de 25-hydroxycholécalciférol et de parathormone ont été systématiquement dosés.
La comparaison intergroupe a révélé que, dans le groupe traité, le risque relatif (RR) de fracture était de 1,26 (versus placebo ; p=0,047), alors que le RR de chute était de 1,15 (vs placebo, p=0,03). Une analyse post hoc des chutes a montré, pour sa part, que le RR au cours des trois premiers mois de traitement, était de 1,31 et, dans les 9 mois suivants de 1,13. Dans le sous-groupe de 137 femmes, les taux sériques de 25-hydroxycholecalciferol étaient <25 nmol/l chez moins de 3 % des participantes. La prise de vitamine D a été associée à une augmentation rapidement progressive des taux de 25-hydroxycholécalciférol qui ont atteint 120 nmol/l au bout d’un mois et 90 nmol/l au bout de 3 mois pour rester élevés (> ceux du groupe placebo) au 12ème mois.
Selon cette étude, chez les femmes âgées vivant au sein de la communauté, une prise unique annuelle d’une dose très élevée de cholécalciférol, en l’occurrence 500 000 UI, contrairement à toute attente, augmenterait donc le risque de chutes et de fractures, ce qui est pour le moins curieux.
Dr John Sorri
Sanders KM et coll. : Annual High-Dose Oral Vitamin D and Falls and Fractures in Older Women; A Randomized Controlled Trial. JAMA 2010; 303: 1815-1822.
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