Publié le 19/03/2010
Le taux de persistance des infections à HPV qui est associée au
développement de lésions dysplasiques du col utérin est plus
important chez les patientes séropositives pour le VIH. Ainsi, les
femmes infectées par le virus de l'immunodéficience acquise (VIH)
présentent-elles des taux plus élevés de cancer du col utérin et de
CIN, par rapport à la population générale. La fréquence des
récidives après traitement conservateur pour CIN est également plus
élevée chez ces patientes et les formes invasives sont plus
agressives. Le traitement antiviral hautement actif (HAART) est
susceptible de restaurer partiellement les compétences du système
immunitaire et, par ce biais, pourrait avoir un impact sur les
pathologies dues aux HPV. Mais les résultats des études sont
contradictoires.
Il s’agit ici d’une étude qui compare les taux d’infection à HPV
et/ou de lésions intraépithéliales squameuses du col utérin avant
et après l’initiation du traitement HAART. La population étudiée
est constituée des femmes VIH positives qui ont commencé un
traitement HAART pendant le suivi d’une étude prospective
précédente. L’impact de la compliance au traitement HAART et de son
efficacité a été analysé vis-à-vis de l’infection par HPV et des
lésions associées.
Les 286 femmes VIH positives, ont été réparties en deux groupes
: l’un de 144 où l’adhésion à l’HAART était bonne et l’autre de 142
avec une mauvaise adhésion. L’adhésion a été définie par une
utilisation de l’HAART selon la prescription dans plus de 95 % du
temps. L’efficacité de l’HAART a été définie par la suppression de
la réplication du VIH.
Une réduction significative de la prévalence (OR=0,60 ; IC :
0,44-0,81 ; p=0,001) et des cas incidents (HR=0,49 ; IC 95 % :
0,30-0,82 ; p=0,006) d’infection à HPV a été observée chez les
femmes adhérentes à l’HAART. Une diminution de la prévalence et une
« clairance » plus rapide des lésions intraépithéliales associées à
des HPV à haut risque (HR=2,35 ; IC 95 % : 1,07-5,18 ; p=0,03) ont
été également notées. Les effets étaient moindres en cas de
mauvaise compliance au traitement HAART, elle même associée à une
moindre efficacité de ce dernier sur l’infection à VIH
Les résultats de cette étude montrent que l’efficacité de
l’HAART sur le VIH et la compliance à ce traitement réduisent
significativement le poids des infections à HPV et des lésions
intraépithéliales HPV induites chez les femmes VIH positives.
Malgré ces résultats très encourageants, les incertitudes demeurent
quant à l’impact sur le cancer invasif. Seule l’histoire naturelle
de l’infection à HPV et des lésions intraépithéliales a été étudiée
ici.
Dr Viola Polena
Minkoff H et coll. : Influence of adherent and effective
antiretroviral therapy use on human papillomavirus infection and
squamous intraepithelial lesions in human immunodeficiency
virus-positive women. J Infect Dis. 2010; 201: 681-90.
Le taux de persistance des infections à HPV qui est associée au
développement de lésions dysplasiques du col utérin est plus
important chez les patientes séropositives pour le VIH. Ainsi, les
femmes infectées par le virus de l'immunodéficience acquise (VIH)
présentent-elles des taux plus élevés de cancer du col utérin et de
CIN, par rapport à la population générale. La fréquence des
récidives après traitement conservateur pour CIN est également plus
élevée chez ces patientes et les formes invasives sont plus
agressives. Le traitement antiviral hautement actif (HAART) est
susceptible de restaurer partiellement les compétences du système
immunitaire et, par ce biais, pourrait avoir un impact sur les
pathologies dues aux HPV. Mais les résultats des études sont
contradictoires.
Il s’agit ici d’une étude qui compare les taux d’infection à HPV
et/ou de lésions intraépithéliales squameuses du col utérin avant
et après l’initiation du traitement HAART. La population étudiée
est constituée des femmes VIH positives qui ont commencé un
traitement HAART pendant le suivi d’une étude prospective
précédente. L’impact de la compliance au traitement HAART et de son
efficacité a été analysé vis-à-vis de l’infection par HPV et des
lésions associées.
Les 286 femmes VIH positives, ont été réparties en deux groupes
: l’un de 144 où l’adhésion à l’HAART était bonne et l’autre de 142
avec une mauvaise adhésion. L’adhésion a été définie par une
utilisation de l’HAART selon la prescription dans plus de 95 % du
temps. L’efficacité de l’HAART a été définie par la suppression de
la réplication du VIH.
Une réduction significative de la prévalence (OR=0,60 ; IC :
0,44-0,81 ; p=0,001) et des cas incidents (HR=0,49 ; IC 95 % :
0,30-0,82 ; p=0,006) d’infection à HPV a été observée chez les
femmes adhérentes à l’HAART. Une diminution de la prévalence et une
« clairance » plus rapide des lésions intraépithéliales associées à
des HPV à haut risque (HR=2,35 ; IC 95 % : 1,07-5,18 ; p=0,03) ont
été également notées. Les effets étaient moindres en cas de
mauvaise compliance au traitement HAART, elle même associée à une
moindre efficacité de ce dernier sur l’infection à VIH
Les résultats de cette étude montrent que l’efficacité de
l’HAART sur le VIH et la compliance à ce traitement réduisent
significativement le poids des infections à HPV et des lésions
intraépithéliales HPV induites chez les femmes VIH positives.
Malgré ces résultats très encourageants, les incertitudes demeurent
quant à l’impact sur le cancer invasif. Seule l’histoire naturelle
de l’infection à HPV et des lésions intraépithéliales a été étudiée
ici.
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antiretroviral therapy use on human papillomavirus infection and
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