Les oméga-3 pourraient réduire les symptômes dépressifs chez les aînés

Manger plus de poisson ou prendre des suppléments d’oméga-3 pourrait réduire les symptômes de la dépression chez les personnes âgées.

C’est la conclusion d’une étude française menée auprès de 1 390 personnes âgées, vivant dans la région de Bordeaux. Les chercheurs ont mesuré les taux sanguins d’oméga-3 des participants et ont évalué leur état psychologique à l’aide de différents tests. Les participants ont également répondu à un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires.

Selon les résultats, les personnes âgées qui affichaient une faible concentration d’oméga-3 dans le sang souffraient de symptômes dépressifs plus aigus que ceux qui avaient des taux sanguins plus élevés.

L’un des deux acides gras oméga-3 d’origine marine, l’acide eicosapentaénoïque (AEP), a particulièrement retenu l’attention de la chercheuse principale de l’étude, la Dre Pascale Barberger-Gateau. « De forts taux d’AEP sont associés à une moindre fréquence des symptômes », précise-t-elle.

Plus encore, les taux sanguins élevés en AEP étaient associés à des symptômes dépressifs moins prononcés chez les personnes qui prenaient des antidépresseurs. Ce qui laisse croire que les oméga-3 pourraient rendre plus efficaces les médicaments antidépresseurs.

Cette étude ne permet pas d’expliquer le mécanisme par lequel les oméga-3 réduiraient l’intensité des symptômes de la dépression. Mais la Dre Barberger-Gateau a constaté que les sujets qui souffraient peu ou pas de dépression étaient de plus grands consommateurs de poisson que les autres2.

« Comme les personnes âgées synthétisent moins bien les oméga-3, consommer davantage de poissons gras est d’autant plus avisé », conclut-elle.

La dépression touche de 8 % à 16 % des personnes âgées, à différents degrés, dans les sociétés occidentales.



Martin LaSalle

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