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Une usine de fabrication de masques contre la grippe de Sperian protection à Plaintel, en 2005. Il existe différents
types de masques qui n'offrent pas tous le même niveau de protection contre la grippe A Sperian protection/ABACAPRESS.COM
Une usine de fabrication de masques contre la grippe de Sperian protection à Plaintel, en 2005. Il existe différents
types de masques qui n'offrent pas tous le même niveau de protection contre la grippe A Sperian protection/ABACAPRESS.COM
L'été ne rime pas toujours avec baisse d'activité. À quelques semaines du déclenchement probable du niveau d'alerte pandémique en France, la cadence s'accélère pour les entreprises spécialisées dans le matériel de prévention contre la grippe A. "On tourne en trois huit et 7 jours sur 7", explique Vianney Brillat, le directeur de Deltayo, une PME installée à Roanne qui fabrique des masques de protection. Sa commande phare : 58 millions d'unités destinées à l'État. Pour honorer ses engagements, cette PME, qui n'employait encore que 66 salariés début avril, va presque tripler ses effectifs. Des CDD et de l'intérim, principalement. Deltalyo a aussi investi 1,5 million d'euros dans l'achat de nouvelles machines et dans la modernisation de ses deux usines. En un mois, l'entreprise sort désormais autant de masques de ses chaînes de production que durant toute l'année 2008. "Nous sommes proches des limites de notre capacité", reconnaît son directeur.
Sperian protection, leader des équipements de protection individuels, a lui aussi rempli son carnet de commandes. Il a été sollicité par l'État au mois de juin pour un contrat de 25 millions d'euros de masques, dont 20 % livrables d'ici à la fin de l'année 2009. En France, Sperian va investir 5 à 6 millions d'euros pour augmenter de 60 % les capacités de production de son usine de Plaintel en Bretagne et produire 100 millions de masques supplémentaires par an. En attendant, l'entreprise mondialisée, victime de son succès, reconnaît un allongement des délais de livraison.
Les distributeurs ont eux aussi flairé le bon coup. C'est le cas de GirodMédical. Cette PME, d'une vingtaine de salariés, s'est lancée dans la vente de masques au moment du déclenchement de l'alerte pandémique par l'OMS en juin. Elle affirme vendre "plusieurs millions de masques chaque mois" à de très gros clients, parmi lesquels des sociétés du CAC 40, des centrales d'achat de supermarchés et des collectivités territoriales. Si les particuliers semblent ralentir (un peu) le rythme de leurs commandes, ce n'est pas le cas des sociétés actuellement plongées dans leur plan de continuité de l'activité (1). Sur le site prevention-grippe-aviaire.org, le panier moyen est passé de 80 euros à 300 euros, note son créateur Julien Pagès. À la mi-août, le chiffre d'affaires annuel de ce travailleur indépendant avait déjà augmenté de 60 % par rapport à l'année dernière. La demande est telle qu'il craint une rupture de stock en septembre. Ses fournisseurs, qu'ils soient chinois ou français, ne suivent plus.
Ruée sur le gel hydro-alcoolique
Même constat du côté de Manuel de Sousa, le directeur de materielmedical.fr, une PME de 10 salariés installée à Blois qui ne pourra plus fournir ses clients en octobre. "Une commande passée mi-août auprès des fournisseurs n'est pas livrée avant mi-novembre", soupire-t-il. Pour réduire les délais au maximum, les expéditions de masques chinois ne se feront bientôt plus par bateaux, mais par avion. Vendredi 14 août, Manuel de Sousa a encore enregistré une commande de 220.000 unités d'une grande institution française du secteur parapublic. Pour livrer à temps, il a recours à des intérimaires. "Tout le monde s'attend à devoir travailler le samedi et le dimanche fin septembre" pour traiter les envois, prévoit-il.
Comme les autres distributeurs en ligne, Manuel de Sousa profite également de l'explosion des ventes de gel hydro-alcooliques (2). En août, elles ont déjà été multipliées par trois par rapport à juillet. Depuis avril, elles ne cessent de progresser. À tel point que le principal fournisseur français, Anios, dont la production mensuelle est passée de 150 à 500 tonnes depuis deux mois, fournit difficilement, assure Manuel de Sousa. Selon lui, le commerce de gel hydro-alcoolique est encore plus intéressant que celui des masques. Une fois l'alerte grippe A passée, l'habitude de consommation restera. "C'est un business pérenne", assure-t-il. En se frottant les mains.
(1) Ensemble de mesures de précautions encouragées par les autorités pour assurer la continuité des activités économiques lors du déclenchement du seuil d'alerte 6.
(2) Cet autre accessoire indispensable de la panoplie anti-grippe A permet de se laver les mains en toutes circonstances
Par Marc Vignaud Publié le 19/08/2009 Le Point.fr
Sperian protection, leader des équipements de protection individuels, a lui aussi rempli son carnet de commandes. Il a été sollicité par l'État au mois de juin pour un contrat de 25 millions d'euros de masques, dont 20 % livrables d'ici à la fin de l'année 2009. En France, Sperian va investir 5 à 6 millions d'euros pour augmenter de 60 % les capacités de production de son usine de Plaintel en Bretagne et produire 100 millions de masques supplémentaires par an. En attendant, l'entreprise mondialisée, victime de son succès, reconnaît un allongement des délais de livraison.
Les distributeurs ont eux aussi flairé le bon coup. C'est le cas de GirodMédical. Cette PME, d'une vingtaine de salariés, s'est lancée dans la vente de masques au moment du déclenchement de l'alerte pandémique par l'OMS en juin. Elle affirme vendre "plusieurs millions de masques chaque mois" à de très gros clients, parmi lesquels des sociétés du CAC 40, des centrales d'achat de supermarchés et des collectivités territoriales. Si les particuliers semblent ralentir (un peu) le rythme de leurs commandes, ce n'est pas le cas des sociétés actuellement plongées dans leur plan de continuité de l'activité (1). Sur le site prevention-grippe-aviaire.org, le panier moyen est passé de 80 euros à 300 euros, note son créateur Julien Pagès. À la mi-août, le chiffre d'affaires annuel de ce travailleur indépendant avait déjà augmenté de 60 % par rapport à l'année dernière. La demande est telle qu'il craint une rupture de stock en septembre. Ses fournisseurs, qu'ils soient chinois ou français, ne suivent plus.
Ruée sur le gel hydro-alcoolique
Même constat du côté de Manuel de Sousa, le directeur de materielmedical.fr, une PME de 10 salariés installée à Blois qui ne pourra plus fournir ses clients en octobre. "Une commande passée mi-août auprès des fournisseurs n'est pas livrée avant mi-novembre", soupire-t-il. Pour réduire les délais au maximum, les expéditions de masques chinois ne se feront bientôt plus par bateaux, mais par avion. Vendredi 14 août, Manuel de Sousa a encore enregistré une commande de 220.000 unités d'une grande institution française du secteur parapublic. Pour livrer à temps, il a recours à des intérimaires. "Tout le monde s'attend à devoir travailler le samedi et le dimanche fin septembre" pour traiter les envois, prévoit-il.
Comme les autres distributeurs en ligne, Manuel de Sousa profite également de l'explosion des ventes de gel hydro-alcooliques (2). En août, elles ont déjà été multipliées par trois par rapport à juillet. Depuis avril, elles ne cessent de progresser. À tel point que le principal fournisseur français, Anios, dont la production mensuelle est passée de 150 à 500 tonnes depuis deux mois, fournit difficilement, assure Manuel de Sousa. Selon lui, le commerce de gel hydro-alcoolique est encore plus intéressant que celui des masques. Une fois l'alerte grippe A passée, l'habitude de consommation restera. "C'est un business pérenne", assure-t-il. En se frottant les mains.
(1) Ensemble de mesures de précautions encouragées par les autorités pour assurer la continuité des activités économiques lors du déclenchement du seuil d'alerte 6.
(2) Cet autre accessoire indispensable de la panoplie anti-grippe A permet de se laver les mains en toutes circonstances
Par Marc Vignaud Publié le 19/08/2009 Le Point.fr
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