La maladie de Charcot-Marie-Tooth débute la plupart du temps dans l'enfance ou chez l'adulte jeune. Les premiers signes sont le plus souvent :
- des troubles de la marche (retard à l'acquisition de la marche, chutes, déficit des muscles releveurs des pieds qui entrainent un steppage) et
- des déformations des pieds (pieds creux).
Ils sont dus à une faiblesse musculaire distale, c'est-à-dire des extrémités des membres et une atrophie progressive, plus marquée aux jambes (atrophie musculaire péronière), fatigabilité,
- troubles de l'équilibre et pénibilité de la station debout ou à la montée des escaliers sont des symptômes fréquents. L'atteinte des mains est en général tardive, n'apparaissant qu'après plusieurs années d'évolution. Les patients présentent aussi des troubles sensitifs qui peuvent entrainer des douleurs.
Dans certaines formes, d'autres symptômes peuvent être présents : atteinte respiratoire, atteintes des cordes vocales, surdité, ulcères aux pieds. Les fonctions vitales (dont le système cardiovasculaire) et intellectuelles ne sont généralement pas atteintes.
Comment évoluent-elles ?
L'évolution reste extrêmement variable entre les différents types de CMT et y compris au sein d'une même famille :
- certaines personnes présentent peu ou pas de symptômes alors que d'autres ont une gêne fonctionnelle importante. L'évolution est en général lentement progressive, mais elle peut aussi se faire par poussées (notamment à l'adolescence). Les formes sévères sont rares. En règle générale, le handicap est modéré et la marche reste le plus souvent possible. La longévité n'est pas affectée et il est possible de conserver une activité socio-professioinnelle normale ou quasi-normale dans la plupart des cas.
Comment fait-on le diagnostic ?
Le diagnostic clinique est basé sur la mise en évidence d'un déficit moteur et parfois sensitif en rapport avec une atteinte du système nerveux périphérique.
L'examen électrophysiologique des nerfs, qui doit être systématique, permet de préciser le type de l'atteinte nerveuse. La mesure de la vitesse de conduction nerveuse permet en effet de distinguer une atteinte de la myéline, l'enveloppe qui entoure le prolongement de la cellule nerveuse (formes myéliniques ou CMT1 ou certaines CMT4) ou d'une atteinte primaire du neurone (formes axonales ou CMT2 ou certains CMT4).
Dans les CMT1 et dans certaines CMT4, c'est la gaine de myéline qui entoure le neerf qui est atteinte. L'électromyogramme révèle une vitesse de conduction nerveuse diminuée (sans lien avec l'atteinte clinique).
Dans les CMT2 et dans certaines CMT4, c'est directement le nerf quiu est atteint. L'électromyogramme révèle une vitesse de conduction nerveuse plus ou moins augmentée.
L'identification du type électrique de l'atteinte nerveuse et du mode de transmission, par l'étude de l'arbre généalogique, permet ensuite de guider l'étude en biologie moléculaire. En effet, ppour les formes de maladie de Charot-Marie-Tooth, dont le gène est connu, un diagnostic moléculaire est possible : à partir d'une prise de sang, on extrait l'ADN des globules blancs et on recherche l'anomalie génétique en cause. Le diagnostic, clinique et électrophysiologique, permet aussi de déterminer le satut des membres à risque des familles. Il doit dont être réalisé en particulier chez les parents d'enfants atteints.
Le conseil génétique est basé sur l'examen électrophysiologique des membres à risque de la famille, le mode de transmission de la maladie et, dans les formes myéliniques (65% des cas), sur l'analyse moléculaire des gènes PMP22 (CMT1A), Cx32 (CMTX) et Po. Pour les formes axonales de CMT, on étudie le gène de la connexine 32, si la généalogie ne retrouve pas de transmission père-fils (cas de la CMTX1). Quand ces gènes ont été exclus, les autres gènes à mutations rares peuvent être explorés. Le travail est alors considérable (plus de 10 gènes différents). Dans les formes myéliniques, le prélèvement d'un morceau de nerf (biopsie du nerf sural) permet, éventuellement, d'orienter les explorations moléculaires vers les formes autosomiques récessives par l'observation de certains caractères neuropathologiques. Habituellement, les CMT ne donnent pas lieu à un diagnostic anténatal sauf exception (formes graves ou vécu, particulièrement douloureux, de la maladie).
Que peut-on faire ?
La prise en charge orthopédique comprend la kinésithérapie, qui doit être précoce, régulière et personnalisée, ainsi que l'appareillage. Elle permet de ralentir l'évolution de la maladie, notamment en maintenant la souplesse des articulations (la perte de la force musculaire peut entrainer des déformations articulaires). Des chaussures orthopédiques, des attelles, voire dans certains cas, une intervention chirurgicale, peuvent être proposées pour compenser les difficultés à la marche.
D'après une étude anglaise, les programmes d'endurance et les exercices de renforcement musculaire (exercices visant à augmenter, progressivement, la résistance musculaire) n'ont pas d'effet sur la capacité fonctionnelle des patients atteints de neuropathies périphériques, telles que les CMT. Cependant, les exercices de renforcement musculaire semblent améliorer de façon médérée la force des muscles entrainés.
- des troubles de la marche (retard à l'acquisition de la marche, chutes, déficit des muscles releveurs des pieds qui entrainent un steppage) et
- des déformations des pieds (pieds creux).
Ils sont dus à une faiblesse musculaire distale, c'est-à-dire des extrémités des membres et une atrophie progressive, plus marquée aux jambes (atrophie musculaire péronière), fatigabilité,
- troubles de l'équilibre et pénibilité de la station debout ou à la montée des escaliers sont des symptômes fréquents. L'atteinte des mains est en général tardive, n'apparaissant qu'après plusieurs années d'évolution. Les patients présentent aussi des troubles sensitifs qui peuvent entrainer des douleurs.
Dans certaines formes, d'autres symptômes peuvent être présents : atteinte respiratoire, atteintes des cordes vocales, surdité, ulcères aux pieds. Les fonctions vitales (dont le système cardiovasculaire) et intellectuelles ne sont généralement pas atteintes.
Comment évoluent-elles ?
L'évolution reste extrêmement variable entre les différents types de CMT et y compris au sein d'une même famille :
- certaines personnes présentent peu ou pas de symptômes alors que d'autres ont une gêne fonctionnelle importante. L'évolution est en général lentement progressive, mais elle peut aussi se faire par poussées (notamment à l'adolescence). Les formes sévères sont rares. En règle générale, le handicap est modéré et la marche reste le plus souvent possible. La longévité n'est pas affectée et il est possible de conserver une activité socio-professioinnelle normale ou quasi-normale dans la plupart des cas.
Comment fait-on le diagnostic ?
Le diagnostic clinique est basé sur la mise en évidence d'un déficit moteur et parfois sensitif en rapport avec une atteinte du système nerveux périphérique.
L'examen électrophysiologique des nerfs, qui doit être systématique, permet de préciser le type de l'atteinte nerveuse. La mesure de la vitesse de conduction nerveuse permet en effet de distinguer une atteinte de la myéline, l'enveloppe qui entoure le prolongement de la cellule nerveuse (formes myéliniques ou CMT1 ou certaines CMT4) ou d'une atteinte primaire du neurone (formes axonales ou CMT2 ou certains CMT4).
Dans les CMT1 et dans certaines CMT4, c'est la gaine de myéline qui entoure le neerf qui est atteinte. L'électromyogramme révèle une vitesse de conduction nerveuse diminuée (sans lien avec l'atteinte clinique).
Dans les CMT2 et dans certaines CMT4, c'est directement le nerf quiu est atteint. L'électromyogramme révèle une vitesse de conduction nerveuse plus ou moins augmentée.
L'identification du type électrique de l'atteinte nerveuse et du mode de transmission, par l'étude de l'arbre généalogique, permet ensuite de guider l'étude en biologie moléculaire. En effet, ppour les formes de maladie de Charot-Marie-Tooth, dont le gène est connu, un diagnostic moléculaire est possible : à partir d'une prise de sang, on extrait l'ADN des globules blancs et on recherche l'anomalie génétique en cause. Le diagnostic, clinique et électrophysiologique, permet aussi de déterminer le satut des membres à risque des familles. Il doit dont être réalisé en particulier chez les parents d'enfants atteints.
Le conseil génétique est basé sur l'examen électrophysiologique des membres à risque de la famille, le mode de transmission de la maladie et, dans les formes myéliniques (65% des cas), sur l'analyse moléculaire des gènes PMP22 (CMT1A), Cx32 (CMTX) et Po. Pour les formes axonales de CMT, on étudie le gène de la connexine 32, si la généalogie ne retrouve pas de transmission père-fils (cas de la CMTX1). Quand ces gènes ont été exclus, les autres gènes à mutations rares peuvent être explorés. Le travail est alors considérable (plus de 10 gènes différents). Dans les formes myéliniques, le prélèvement d'un morceau de nerf (biopsie du nerf sural) permet, éventuellement, d'orienter les explorations moléculaires vers les formes autosomiques récessives par l'observation de certains caractères neuropathologiques. Habituellement, les CMT ne donnent pas lieu à un diagnostic anténatal sauf exception (formes graves ou vécu, particulièrement douloureux, de la maladie).
Que peut-on faire ?
La prise en charge orthopédique comprend la kinésithérapie, qui doit être précoce, régulière et personnalisée, ainsi que l'appareillage. Elle permet de ralentir l'évolution de la maladie, notamment en maintenant la souplesse des articulations (la perte de la force musculaire peut entrainer des déformations articulaires). Des chaussures orthopédiques, des attelles, voire dans certains cas, une intervention chirurgicale, peuvent être proposées pour compenser les difficultés à la marche.
D'après une étude anglaise, les programmes d'endurance et les exercices de renforcement musculaire (exercices visant à augmenter, progressivement, la résistance musculaire) n'ont pas d'effet sur la capacité fonctionnelle des patients atteints de neuropathies périphériques, telles que les CMT. Cependant, les exercices de renforcement musculaire semblent améliorer de façon médérée la force des muscles entrainés.
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