Une fillette de sept ans, en bonne santé habituelle, est vue par son médecin de famille pour un état hautement fébrile (39.5°C), avec toux et crachats purulents. L’auscultation pulmonaire et une radiographie du thorax démontrent une pneumonie dans la partie supérieure du poumon droit.
On prélève des expectorations et du sang, pour cultures bactériologiques, et met l’enfant sous un traitement d’amoxicilline et d’acide clavulanique.
Les cultures révèlent un pneumocoque parfaitement sensible au traitement. Malgré cela, l’état de la patiente se détériore dans les deux jours suivants, nécessitant l’hospitalisation. Un nouvel examen radiologique montre qu’en dépit du traitement l’infection a évolué vers un abcès – résultant du recrutement massif de globules blancs au site de l’infection – qui a partiellement détruit le poumon et s’est rompu dans la plèvre. Pour évacuer le pus et assister la respiration devenue difficile, on met en place des drains dans le thorax et un tube endotrachéal connecté à un respirateur artificiel.
Durant les prochains jours, alors qu’elle est toujours sous antibiotique, la fillette développe une nouvelle pneumonie, cette fois au niveau du poumon gauche, due cette fois à un autre agent infectieux, Pseudomonas aeruginosa, acquis à l’hôpital. Ordinairement, cette souche était sensible à trois familles d’antibiotiques. Cependant, au fil des traitements, elle est devenue multirésistante. A court de moyens classiques, les médecins, avec l’accord des parents, recourent alors à une molécule expérimentale encore loin d’être commercialisée et sauvent l’enfant.
Ce cas illustre trois aspects des infections sévères.
* Premièrement: la victoire sur la bactérie initialement responsable ne prévient pas forcément d’éventuels dégâts collatéraux.
* Deuxièmement: l’escalade de la résistance de certaines bactéries menace de nous prendre de vitesse.
* Troisièmement: ce type de situation extrême contribue, aussi essentiellement qu’involontairement, au progrès des sciences biomédicales.
On prélève des expectorations et du sang, pour cultures bactériologiques, et met l’enfant sous un traitement d’amoxicilline et d’acide clavulanique.
Les cultures révèlent un pneumocoque parfaitement sensible au traitement. Malgré cela, l’état de la patiente se détériore dans les deux jours suivants, nécessitant l’hospitalisation. Un nouvel examen radiologique montre qu’en dépit du traitement l’infection a évolué vers un abcès – résultant du recrutement massif de globules blancs au site de l’infection – qui a partiellement détruit le poumon et s’est rompu dans la plèvre. Pour évacuer le pus et assister la respiration devenue difficile, on met en place des drains dans le thorax et un tube endotrachéal connecté à un respirateur artificiel.
Durant les prochains jours, alors qu’elle est toujours sous antibiotique, la fillette développe une nouvelle pneumonie, cette fois au niveau du poumon gauche, due cette fois à un autre agent infectieux, Pseudomonas aeruginosa, acquis à l’hôpital. Ordinairement, cette souche était sensible à trois familles d’antibiotiques. Cependant, au fil des traitements, elle est devenue multirésistante. A court de moyens classiques, les médecins, avec l’accord des parents, recourent alors à une molécule expérimentale encore loin d’être commercialisée et sauvent l’enfant.
Ce cas illustre trois aspects des infections sévères.
* Premièrement: la victoire sur la bactérie initialement responsable ne prévient pas forcément d’éventuels dégâts collatéraux.
* Deuxièmement: l’escalade de la résistance de certaines bactéries menace de nous prendre de vitesse.
* Troisièmement: ce type de situation extrême contribue, aussi essentiellement qu’involontairement, au progrès des sciences biomédicales.
Observation de cas fournie par le Prof. Philippe Moreillon,
directeur du Département de microbiologie fondamentale,
UNILausanne.
directeur du Département de microbiologie fondamentale,
UNILausanne.
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