Alcool ou psoriasis, il faut choisir !
Publié le 26/04/2010
Le lien entre consommation d’alcool et psoriasis est évoqué régulièrement sans qu’on ait jusqu’à présent déterminé si c’est l’alcoolisme qui favorise le psoriasis ou si c’est le psoriasis qui conduit à l’alcoolisme.
Toutefois, des dermatologistes hongrois exposent des arguments qui sont nettement en faveur de la première option :
1. L’éthanol influence le système immunitaire en inhibant les phénomènes inflammatoires et la réponse immune quand il est consommé de façon aiguë alors qu’en cas d’intoxication chronique, il a plutôt un effet pro-inflammatoire. Les conséquences de cette action pro-inflammatoire pourraient être indirectes en favorisant les infections, et particulièrement les infections streptococciques, dont on connaît le rôle starter dans certains psoriasis mais la consommation chronique d’éthanol augmente également l’expression de molécules CD80 et CD86 qui sont impliquées dans la régulation de l’activité des T lymphocytes. Enfin, on sait que chez les patients qui ont une hépatopathie alcoolique, la production de TNF alpha, dont le rôle au cours du psoriasis n’est plus à démontrer, est accrue.
2. Les alcools, et particulièrement l’éthanol, ont un rôle dans la prolifération kératinocytaire et peuvent par ce biais favoriser le développement des lésions psoriasiques.
3. Enfin, la présence d’alcool au niveau de la peau, après absorption de boissons alcoolisées, est un fait avéré qui est mis à profit pour rechercher une consommation d’alcool (dosage au niveau de la sueur).
Ces différents éléments plaident pour une responsabilité directe de la consommation d’alcool dans l’apparition de lésions psoriasiques même si on n’est pas capable de différencier les conséquences respectives de l’absorption chronique par rapport à l’absorption aiguë d’alcool.
Dr Patrice Plantin
Farkas A et coll. : Psoriasis and alcohol : is cutaneous ethanol one of the missing links.
Br J Dermatol 2010; 162: 711-16
Publié le 26/04/2010
Le lien entre consommation d’alcool et psoriasis est évoqué régulièrement sans qu’on ait jusqu’à présent déterminé si c’est l’alcoolisme qui favorise le psoriasis ou si c’est le psoriasis qui conduit à l’alcoolisme.
Toutefois, des dermatologistes hongrois exposent des arguments qui sont nettement en faveur de la première option :
1. L’éthanol influence le système immunitaire en inhibant les phénomènes inflammatoires et la réponse immune quand il est consommé de façon aiguë alors qu’en cas d’intoxication chronique, il a plutôt un effet pro-inflammatoire. Les conséquences de cette action pro-inflammatoire pourraient être indirectes en favorisant les infections, et particulièrement les infections streptococciques, dont on connaît le rôle starter dans certains psoriasis mais la consommation chronique d’éthanol augmente également l’expression de molécules CD80 et CD86 qui sont impliquées dans la régulation de l’activité des T lymphocytes. Enfin, on sait que chez les patients qui ont une hépatopathie alcoolique, la production de TNF alpha, dont le rôle au cours du psoriasis n’est plus à démontrer, est accrue.
2. Les alcools, et particulièrement l’éthanol, ont un rôle dans la prolifération kératinocytaire et peuvent par ce biais favoriser le développement des lésions psoriasiques.
3. Enfin, la présence d’alcool au niveau de la peau, après absorption de boissons alcoolisées, est un fait avéré qui est mis à profit pour rechercher une consommation d’alcool (dosage au niveau de la sueur).
Ces différents éléments plaident pour une responsabilité directe de la consommation d’alcool dans l’apparition de lésions psoriasiques même si on n’est pas capable de différencier les conséquences respectives de l’absorption chronique par rapport à l’absorption aiguë d’alcool.
Dr Patrice Plantin
Farkas A et coll. : Psoriasis and alcohol : is cutaneous ethanol one of the missing links.
Br J Dermatol 2010; 162: 711-16
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