18/02/11
(JIM)
Dr Alain Cohen
Il est classique de dire que les abus sexuels dans l'enfance peuvent entraîner des séquelles psychiatriques plus ou moins graves, y compris jusqu'à l'âge adulte. Mais les données épidémiologiques confirmant ce lien présumé demeurent parfois peu concluantes. Pour préciser le rapport entre ce type d'antécédents traumatiques et une évolution ultérieure vers une psychose, une équipe australienne a donc étudié une cohorte de 2 759 sujets (dont 79,8 % de femmes) abusés sexuellement dans l'enfance ou à l'adolescence (avant 16 ans) et a comparé le taux de psychoses survenant dans ce groupe avec celui observé dans une population témoin de structure similaire pour l'âge et le sexe.
Les auteurs constatent que les taux de psychoses en général (2,8 % versus 1,4 %) et de schizophrénie en particulier (1,9 % versus 0,7 %) sont plus élevés (environ le double) dans la cohorte étudiée que dans le groupe de contrôle. Et une analyse plus fine des données montre que cette majoration du risque est encore plus importante quand il s'agit de sujets victimes des agressions sexuelles les plus traumatisantes (viols avec pénétration, quelles qu'en soient les modalités précises), puisque les taux passent alors respectivement à 3,4 % (pour toutes les psychoses confondues) et à 2,4 % (pour la seule schizophrénie). En revanche, les abus sexuels sans pénétration ne sont pas corrélés à une augmentation significative du risque de psychose en général, ni de schizophrénie en particulier et leurs séquelles psychopathologiques sont ainsi moins lourdes.
Mais quels que soient les mécanismes déterminant cette association dans le cas des viols proprement dits, les auteurs estiment avoir identifié, en matière de psychoses, un nouveau type de population à risque : les sujets victimes d'un viol avant l'âge de 16 ans. Concrètement, ces sujets nécessitent à l'évidence, pour limiter les dégâts, « un soutien continu et un traitement.»
Cutajar MC et coll. : Schizophrenia and other psychotic disorders in a cohort of sexually abused children. Arch Gen Psychiatry 2010 ; 67 (11) : 1114-1119.
(JIM)
Dr Alain Cohen
Il est classique de dire que les abus sexuels dans l'enfance peuvent entraîner des séquelles psychiatriques plus ou moins graves, y compris jusqu'à l'âge adulte. Mais les données épidémiologiques confirmant ce lien présumé demeurent parfois peu concluantes. Pour préciser le rapport entre ce type d'antécédents traumatiques et une évolution ultérieure vers une psychose, une équipe australienne a donc étudié une cohorte de 2 759 sujets (dont 79,8 % de femmes) abusés sexuellement dans l'enfance ou à l'adolescence (avant 16 ans) et a comparé le taux de psychoses survenant dans ce groupe avec celui observé dans une population témoin de structure similaire pour l'âge et le sexe.
Les auteurs constatent que les taux de psychoses en général (2,8 % versus 1,4 %) et de schizophrénie en particulier (1,9 % versus 0,7 %) sont plus élevés (environ le double) dans la cohorte étudiée que dans le groupe de contrôle. Et une analyse plus fine des données montre que cette majoration du risque est encore plus importante quand il s'agit de sujets victimes des agressions sexuelles les plus traumatisantes (viols avec pénétration, quelles qu'en soient les modalités précises), puisque les taux passent alors respectivement à 3,4 % (pour toutes les psychoses confondues) et à 2,4 % (pour la seule schizophrénie). En revanche, les abus sexuels sans pénétration ne sont pas corrélés à une augmentation significative du risque de psychose en général, ni de schizophrénie en particulier et leurs séquelles psychopathologiques sont ainsi moins lourdes.
Mais quels que soient les mécanismes déterminant cette association dans le cas des viols proprement dits, les auteurs estiment avoir identifié, en matière de psychoses, un nouveau type de population à risque : les sujets victimes d'un viol avant l'âge de 16 ans. Concrètement, ces sujets nécessitent à l'évidence, pour limiter les dégâts, « un soutien continu et un traitement.»
Cutajar MC et coll. : Schizophrenia and other psychotic disorders in a cohort of sexually abused children. Arch Gen Psychiatry 2010 ; 67 (11) : 1114-1119.
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