Emmanuelle BUISSON, Juriste en Droit de la Santé
Les faits
Souffrant de douleurs épigastriques, un patient âgé de 47 ans est adressé par son médecin généraliste à un confrère gastro-entérologue en avril. Ce dernier lui prescrit une fibroscopie qui permet de diagnostiquer une gastrite avec oesophagite et une pulpite ulcéreuse. Le traitement prescrit permet leur guérison qui est confirmée par une fibroscopie de contrôle réalisée début juillet.
Souffrant par ailleurs de douleurs abdominales et d'un météorisme, le patient revoit entre temps son médecin traitant ; l'échographie et le bilan biologique prescrits par le spécialiste sont normaux, mis à part des transaminases 1,5 fois supérieures à la normale. On note que cette anomalie était déjà connue sur un bilan réalisé 4 ans auparavant.
Le patient reconsulte 7 fois son médecin généraliste, le remplaçant de ce dernier et le gastro-entérologue entre début juillet et début août. La coloscopie et le transit de grêle effectués sont normaux. Face à la persistance des douleurs dans la fosse iliaque droite et un amaigrissement de 8 kilos, le patient est adressé à un chirurgien pour avis. Une coelioscopie est réalisée ; elle est normale.
Le patient passe un scanner à son retour de vacances, en raison d'un tableau de lombosciatique avec troubles sensitifs. Ce scanner permet le diagnostic d'une hernie discale et d'un cancer de la queue du pancréas avec métastases hépatiques et adénopathies mésentériques. Le patient décédera quelques mois plus tard.
La procédure
Deux expertises avec missions complémentaires sont diligentées. Les avis divergent. Les experts concluent qu'à l'époque où le patient a, à de multiples reprises, consulté ses médecins, un scanner aurait pu être prescrit, au plus tard fin juillet. Les experts indiquent que si le scanner avait été réalisé à ce moment-là, le diagnostic aurait pu être posé, même si l'échographie effectuée à ce moment est revenue "normale". Selon eux, le patient aurait alors pu bénéficier d'une meilleure prise en charge de ses douleurs et même d'une chimiothérapie.
Le médecin généraliste, le gastro-entérologue et le chirurgien ont été condamnés in solidum à verser 5 500 € à la famille du patient décédé, au titre de la perte de chance, pour le patient, d'avoir pu bénéficier deux mois plus tôt d'un traitement palliatif.
Les faits
Souffrant de douleurs épigastriques, un patient âgé de 47 ans est adressé par son médecin généraliste à un confrère gastro-entérologue en avril. Ce dernier lui prescrit une fibroscopie qui permet de diagnostiquer une gastrite avec oesophagite et une pulpite ulcéreuse. Le traitement prescrit permet leur guérison qui est confirmée par une fibroscopie de contrôle réalisée début juillet.
Souffrant par ailleurs de douleurs abdominales et d'un météorisme, le patient revoit entre temps son médecin traitant ; l'échographie et le bilan biologique prescrits par le spécialiste sont normaux, mis à part des transaminases 1,5 fois supérieures à la normale. On note que cette anomalie était déjà connue sur un bilan réalisé 4 ans auparavant.
Le patient reconsulte 7 fois son médecin généraliste, le remplaçant de ce dernier et le gastro-entérologue entre début juillet et début août. La coloscopie et le transit de grêle effectués sont normaux. Face à la persistance des douleurs dans la fosse iliaque droite et un amaigrissement de 8 kilos, le patient est adressé à un chirurgien pour avis. Une coelioscopie est réalisée ; elle est normale.
Le patient passe un scanner à son retour de vacances, en raison d'un tableau de lombosciatique avec troubles sensitifs. Ce scanner permet le diagnostic d'une hernie discale et d'un cancer de la queue du pancréas avec métastases hépatiques et adénopathies mésentériques. Le patient décédera quelques mois plus tard.
La procédure
Deux expertises avec missions complémentaires sont diligentées. Les avis divergent. Les experts concluent qu'à l'époque où le patient a, à de multiples reprises, consulté ses médecins, un scanner aurait pu être prescrit, au plus tard fin juillet. Les experts indiquent que si le scanner avait été réalisé à ce moment-là, le diagnostic aurait pu être posé, même si l'échographie effectuée à ce moment est revenue "normale". Selon eux, le patient aurait alors pu bénéficier d'une meilleure prise en charge de ses douleurs et même d'une chimiothérapie.
Le médecin généraliste, le gastro-entérologue et le chirurgien ont été condamnés in solidum à verser 5 500 € à la famille du patient décédé, au titre de la perte de chance, pour le patient, d'avoir pu bénéficier deux mois plus tôt d'un traitement palliatif.
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