La consommation de viande rouge est suspectée d’avoir une
influence défavorable sur le risque de diabète. Mais alors que
l’effet délétère de la charcuterie a été largement documenté, la
relation entre la consommation de viande rouge « non
transformée » et l’incidence du diabète reste moins bien
établie.
L’étude des trois célèbres cohortes HPFS (Health
Professionals Follow-Up Study), NHS I et NHS II (Nurses’
Health Study I et II) est venue récemment étayer les
données existantes. HPFS a inclus des hommes âgés de 40 à 75 ans
américains du corps médical ou paramédical, NHSI et NHSII étaient
constituées d’infirmières respectivement d’âge moyen (30 à 55 ans)
et plus jeunes (25-42 ans).
Dans ces trois populations, il existe une relation positive
entre la consommation de viande rouge et l’incidence du diabète de
type 2. En regroupant ces résultats dans une analyse unique, la
relation se confirme et se précise : après ajustement sur les
principaux facteurs confondants (incluant les habitudes
alimentaires, le niveau d’activité physique, l’âge, le sexe et
l’évolution de l’IMC au cours du temps), le risque de diabète
augmente de 12 % (HR : 1,12 (1,08-1,16) pour chaque portion
quotidienne supplémentaire de viande rouge « non transformée ».
Pour la charcuterie, ce risque est encore plus élevé puisque chaque
part quotidienne est associée à une augmentation de 34 % du risque
de diabète.
En poolant ces nouvelles données aux résultats d’études
antérieures au sein d’une méta-analyse, les auteurs constatent que
les relations restent similaires, y compris pour la viande non
transformée : pour chaque part quotidienne de 50 g consommée, le
risque de diabète est augmenté de 19 %.
Les mécanismes pouvant expliquer le risque de diabète associé à
la consommation de viande rouge et de charcuterie sont multiples.
Notamment, le fer héminique contenu dans la viande rouge, même non
transformée, augmente le niveau de stress oxydant, ce qui est
toxique pour les cellules pancréatiques.
Enfin, l’effet de la substitution de la viande par des aliments
réputés pour leur effet favorable (ou neutre) a été évalué : le
remplacement d’une ration quotidienne de viande rouge par d’autres
sources de protéines et de graisses (poisson, viande et produits
laitiers maigres, noix, céréales complètes) pourrait réduire
l’incidence du diabète de 10 à 35 %.
Bien que ces nouveaux résultats soient encore issus d’études
observationnelles, on dispose maintenant de données robustes pour
recommander le remplacement, au moins partiellement, de la viande
rouge par des catégories d’aliments non diabétogènes. Toutefois, on
n’oubliera pas que l’essentiel de la stratégie de la prévention du
diabète reste fondée sur le contrôle du poids et du tour de taille,
et par l’optimisation de l’activité physique.
Dr Boris Hansel
influence défavorable sur le risque de diabète. Mais alors que
l’effet délétère de la charcuterie a été largement documenté, la
relation entre la consommation de viande rouge « non
transformée » et l’incidence du diabète reste moins bien
établie.
L’étude des trois célèbres cohortes HPFS (Health
Professionals Follow-Up Study), NHS I et NHS II (Nurses’
Health Study I et II) est venue récemment étayer les
données existantes. HPFS a inclus des hommes âgés de 40 à 75 ans
américains du corps médical ou paramédical, NHSI et NHSII étaient
constituées d’infirmières respectivement d’âge moyen (30 à 55 ans)
et plus jeunes (25-42 ans).
Dans ces trois populations, il existe une relation positive
entre la consommation de viande rouge et l’incidence du diabète de
type 2. En regroupant ces résultats dans une analyse unique, la
relation se confirme et se précise : après ajustement sur les
principaux facteurs confondants (incluant les habitudes
alimentaires, le niveau d’activité physique, l’âge, le sexe et
l’évolution de l’IMC au cours du temps), le risque de diabète
augmente de 12 % (HR : 1,12 (1,08-1,16) pour chaque portion
quotidienne supplémentaire de viande rouge « non transformée ».
Pour la charcuterie, ce risque est encore plus élevé puisque chaque
part quotidienne est associée à une augmentation de 34 % du risque
de diabète.
En poolant ces nouvelles données aux résultats d’études
antérieures au sein d’une méta-analyse, les auteurs constatent que
les relations restent similaires, y compris pour la viande non
transformée : pour chaque part quotidienne de 50 g consommée, le
risque de diabète est augmenté de 19 %.
Les mécanismes pouvant expliquer le risque de diabète associé à
la consommation de viande rouge et de charcuterie sont multiples.
Notamment, le fer héminique contenu dans la viande rouge, même non
transformée, augmente le niveau de stress oxydant, ce qui est
toxique pour les cellules pancréatiques.
Enfin, l’effet de la substitution de la viande par des aliments
réputés pour leur effet favorable (ou neutre) a été évalué : le
remplacement d’une ration quotidienne de viande rouge par d’autres
sources de protéines et de graisses (poisson, viande et produits
laitiers maigres, noix, céréales complètes) pourrait réduire
l’incidence du diabète de 10 à 35 %.
Bien que ces nouveaux résultats soient encore issus d’études
observationnelles, on dispose maintenant de données robustes pour
recommander le remplacement, au moins partiellement, de la viande
rouge par des catégories d’aliments non diabétogènes. Toutefois, on
n’oubliera pas que l’essentiel de la stratégie de la prévention du
diabète reste fondée sur le contrôle du poids et du tour de taille,
et par l’optimisation de l’activité physique.
Dr Boris Hansel
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