22/02/12
(JIM)
Pr Jean-Jacques Baudon
Les troubles de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) sont les plus fréquents des anomalies du comportement, avec une prévalence de 5 % des enfants d'âge scolaire. Les recherches sur les interrelations entre les TDAH et le fonctionnement familial ont montré la fréquence des conflits familiaux et une moindre cohésion que dans les familles contrôles, mais avec des résultats souvent incomplets ou contradictoires. En raison du pronostic souvent défavorable à l'âge adulte de ces troubles, il est important de prendre en compte les perturbations du groupe familial afin de mettre en oeuvre une thérapeutique globale.
Pour préciser ces relations, une étude a été conduite à Melbourne auprès d'enfants de 2ème année de primaire, fréquentant 9 écoles, d'âge moyen de 7,5 ans (6,3 à 9,1), au sein d'un quartier de bas niveau socio-économique. Les parents et les enseignants ont rempli un questionnaire standardisé sur les symptômes de TDAH et les parents sur les relations familiales. Les domaines explorés comprenaient les troubles de conduite de l'enfant, la qualité de la vie familiale et son impact sur le comportement, la psychopathologie parentale, le comportement des parents avec l'enfant et les conflits entre les parents. L'usage de scores pour chacun de ces chapitres qui comportaient plusieurs items a permis une exploitation statistique et la comparaison entre les enfants repérés comme souffrant de TDAH, même non diagnostiqués au préalable, et les enfants sans ces troubles.
Sur la population totale, 202 questionnaires sur la famille, provenant des mères dans 92 % des cas, ont été retournés (59 % des participants éligibles). Ils ont montré que 78 % des parents ou tuteurs avaient au moins un niveau d'études secondaires, 28 % avaient des problèmes de santé mentale. Une fois exclues 16 familles en raison de données incomplètes, 186 enfants avaient des données exploitables : 30 (16 %) ont été classés TDAH et 156 sans. En comparaison des contrôles, les parents des enfants avec TDAH rapportaient une qualité de vie familiale moindre dans les domaines de l'impact émotionnel de l'enfant sur la famille (score moyen inférieur de moins 20,1 p=0,003) et ses activités (-17,2 p=0,002), moins de chaleur parentale (-3,4 p=0,01), un taux de dépression parentale plus élevé (moyenne 6,8 p=0,009) et d'anxiété (+6,2 p=0,008) après ajustement en fonction des caractéristiques sociodémographiques et symptômes de l'enfant. De même, les parents avaient un indice de stress plus élevé (+4,5) et un comportement plus hostile vis-à-vis de l'enfant. En revanche, aucune différence n'a été relevée concernant les relations des parents entre eux et les capacités de raisonner l'enfant. A noter que 40 % des mères d'enfants TDAH vivaient seules contre 12 % des non TDAH.
En conclusion, ce travail suggère une forte association entre TDAH et anomalies du fonctionnement familial.
Cussen A et coll. : Relationship between symptoms of attention-deficit/hyperactivity disorder and family functioning: a community-based study. Eur J Pediatr 2012; 171: 271-80
(JIM)
Pr Jean-Jacques Baudon
Les troubles de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) sont les plus fréquents des anomalies du comportement, avec une prévalence de 5 % des enfants d'âge scolaire. Les recherches sur les interrelations entre les TDAH et le fonctionnement familial ont montré la fréquence des conflits familiaux et une moindre cohésion que dans les familles contrôles, mais avec des résultats souvent incomplets ou contradictoires. En raison du pronostic souvent défavorable à l'âge adulte de ces troubles, il est important de prendre en compte les perturbations du groupe familial afin de mettre en oeuvre une thérapeutique globale.
Pour préciser ces relations, une étude a été conduite à Melbourne auprès d'enfants de 2ème année de primaire, fréquentant 9 écoles, d'âge moyen de 7,5 ans (6,3 à 9,1), au sein d'un quartier de bas niveau socio-économique. Les parents et les enseignants ont rempli un questionnaire standardisé sur les symptômes de TDAH et les parents sur les relations familiales. Les domaines explorés comprenaient les troubles de conduite de l'enfant, la qualité de la vie familiale et son impact sur le comportement, la psychopathologie parentale, le comportement des parents avec l'enfant et les conflits entre les parents. L'usage de scores pour chacun de ces chapitres qui comportaient plusieurs items a permis une exploitation statistique et la comparaison entre les enfants repérés comme souffrant de TDAH, même non diagnostiqués au préalable, et les enfants sans ces troubles.
Sur la population totale, 202 questionnaires sur la famille, provenant des mères dans 92 % des cas, ont été retournés (59 % des participants éligibles). Ils ont montré que 78 % des parents ou tuteurs avaient au moins un niveau d'études secondaires, 28 % avaient des problèmes de santé mentale. Une fois exclues 16 familles en raison de données incomplètes, 186 enfants avaient des données exploitables : 30 (16 %) ont été classés TDAH et 156 sans. En comparaison des contrôles, les parents des enfants avec TDAH rapportaient une qualité de vie familiale moindre dans les domaines de l'impact émotionnel de l'enfant sur la famille (score moyen inférieur de moins 20,1 p=0,003) et ses activités (-17,2 p=0,002), moins de chaleur parentale (-3,4 p=0,01), un taux de dépression parentale plus élevé (moyenne 6,8 p=0,009) et d'anxiété (+6,2 p=0,008) après ajustement en fonction des caractéristiques sociodémographiques et symptômes de l'enfant. De même, les parents avaient un indice de stress plus élevé (+4,5) et un comportement plus hostile vis-à-vis de l'enfant. En revanche, aucune différence n'a été relevée concernant les relations des parents entre eux et les capacités de raisonner l'enfant. A noter que 40 % des mères d'enfants TDAH vivaient seules contre 12 % des non TDAH.
En conclusion, ce travail suggère une forte association entre TDAH et anomalies du fonctionnement familial.
Cussen A et coll. : Relationship between symptoms of attention-deficit/hyperactivity disorder and family functioning: a community-based study. Eur J Pediatr 2012; 171: 271-80
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